Inde : qu'est-ce que le virus Nipah à l'origine d'une épidémie ?
© Mukherjee Arindam/ABACA / Photo d'illustration - L'Inde fait face au virus Nipah
L’Inde met en place des mesures sanitaires pour contenir l’épidémie du virus Nipah qui sévit dans le pays depuis une semaine. Deux personnes sont déjà décédées des suites de cette maladie.
L’Inde met en place des mesures sanitaires pour contenir l’épidémie du virus Nipah qui sévit dans le pays depuis une semaine. Deux personnes sont déjà décédées des suites de cette maladie.Les autorités indiennes luttent contre le retour d’un virus. Appelé Nipah, il est considéré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’une des maladies pouvant provoquer une épidémie mondiale, au même titre que le coronavirus. Depuis une semaine, l’Inde essaye donc de contenir ce virus et a confiné une partie sud de son territoire, rapporte BFMTV. Six personnes ont été infectées et deux sont décédées. Ainsi, les écoles de la ville de Kozhikode sont fermées et les rassemblements interdits jusqu’au 24 septembre prochain pour contenir ce foyer épidémique.
Ce n’est pas la première fois que l’Inde lutte contre Nipah. Il est apparu à Singapour et en Malaisie en 1998, puis en Inde et au Bangladesh et a d’abord infecté les porcs avant d’être transmis à l’homme. Une centaine de personnes en sont mortes et un million de porcs avaient été abattus par prévention, ajoute BFMTV. Le Nipah est alors ce qu’on appelle une zoonose, une maladie infectieuse qui passe de l’animal à l’homme.
Il se transmet par la salive et l’urine de chauve-souris
Les chauves-souris qui se nourrissent de fruits sont considérées comme porteuses naturelles de ce virus. La consommation de fruits ou de jus de fruits (comme le jus cru de palmier dattier), contaminés par l’urine ou la salive d’une chauve-souris infectée a été identifiée comme la source la plus probable d’infection, selon l’OMS, citée par India Today. L’OMS indique qu’il existe des formes asymptomatiques de ce virus qui a aussi pour symptômes les maux de tête et de gorge, des vomissements et des douleurs musculaires. Des formes plus sévères comme des pneumonies, des détresses respiratoires et des convulsions "évoluant en coma" en 48 heures, ont été signalées indique BFMTV.
Pour le moment, aucun vaccin, ni traitement n’existe pour le virus Nipah. Son taux de mortalité, selon l’OMS, varie entre 40 et 75 %. Il est bien plus élevé que celui du coronavirus qui est de 0,5 à 1%. Cependant, India Today donne des nouvelles rassurantes : aucun cas de Nipah n’a été recensé depuis le 16 septembre dernier a assuré le gouvernement ce 18 septembre et le virus est "sous contrôle" dans l’état de Kérala. Des assouplissements sont à prévoir dans les zones confinées.
publié le 20 septembre à 08h50, Capucine Trollion, 6Medias