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Incident du Boeing 737 MAX d’Alaska Airlines : 4 boulons censés bloquer la porte manquaient

L’Agence de sécurité des transports américaine a pu établir que le Boeing était sorti des usines sans ces boulons, rapporte "Le Monde”. Le 5 janvier dernier, une partie du fuselage de l’avion s’était arrachée en plein vol.

Le rapport de l’Agence de sécurité des transports américaine (NTSB) est sans équivoque : "4 boulons manquaient" à la porte du Boeing 737 d’Alaska Airlines qui s’est détachée en plein vol le 5 janvier dernier, rapporte notamment Le Monde ce mercredi 7 février. Preuve que les boulons manquaient : il n’y avait aucune trace d’arrachage là où ils auraient dû figurer. Le rapport du NTSB ne dit pas qui a enlevé ces boulons, mais il apporte la preuve qu’ils n’ont pas été remis à leur place alors qu’ils avaient été ôtés pour la réparation de cinq rivets avant que le Boeing ne soit livré à la compagnie Alaska Airlines.

“Quelles que soient les conclusions définitives, Boeing est responsable de ce qui s’est passé, un événement comme celui-ci ne doit pas se produire dans un avion qui quitte notre usine” a déclaré David Calhoun, le PDG de l’entreprise. Après l’incident, les autorités avaient décidé de laisser au sol la plupart des Boeings 737 MAX 9 aux États-Unis. Depuis, 135 des 144 MAX 9 ont été inspectés et remis en service, selon la Federal Aviation Administration.

Seuls quelques blessés légers

Le Monde souligne enfin que ces révélations prouvent qu’il s’agit d’une erreur dans le processus industriel et non dans la conception de l’avion. Ce fut notamment le cas pour les 737 MAX 8, dont deux exemplaires s’écrasèrent en 2018 et en 2019, provoquant la mort de 346 personnes.

Le 5 janvier dernier, une porte de l’appareil d’Alaska Airlines s’était donc détachée en plein vol. Il transportait 171 passagers et 6 membres d’équipage. L’avion partait de Portland, dans l’Oregon, en direction d’Ontario, en Californie. L’incident s’était produit à près de 5 000 mètres d’altitude et n’avait fait que quelques blessés légers.

publié le 7 février à 10h31, Lola Dhers, 6Medias

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