Icon of the Seas : le plus gros paquebot de croisière au monde, une bombe environnementale ?
© TNS/ABACA
Le géant des mers "Icon of the Seas", 365 mètres de long et près de 3 000 cabines à bord, a pris le large depuis Miami, aux États-Unis, samedi 27 janvier. Une démesure assumée qui interroge, à l'heure du réchauffement climatique.
On en parlait depuis des mois, c’est désormais chose faite : le paquebot de croisière "Icon of the Seas", le plus grand du monde, a quitté samedi 27 janvier le port de Miami, aux États-Unis, pour sa première croisière. Si à quai le bateau a été "baptisé" par le footballeur Lionel Messi, à bord, pas besoin d’avoir le mal de mer pour avoir le tournis : 40 restaurants, le plus grand parc aquatique en mer, plus de 15 salles de concerts, une cascade et sept piscines dont “la plus grande sur un bateau de croisière”, se félicite la compagnie Royal Caribbean sur son site internet. De quoi divertir les quelque 5 610 passagers que peut accueillir le géant des mers. Mais à quel prix ?
Un carburant pas si vert
Face aux associations environnementales qui crient à l'aberration écologique, Royal Caribbean brandit l’argument du Gaz naturel liquéfié (GNL), un carburant que la compagnie présente comme une alternative propre au fioul lourd. Seulement, les spécialistes ne marchent pas. "Le GNL est moins polluant que le carburant maritime classique parce que ce ne sont pas les mêmes émissions. Par contre, en aucun cas le GNL est un carburant durable, car il s’accompagne d’émissions de méthane et de CO2, qui sont des gaz à effet de serre", explique Inès Bouacida, chercheuse climat-énergie à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), citée par le Huff Post. Ce gaz à effet de serre serait même "80 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 20 ans", précise le média. Pour sa croisière inaugurale dans les Caraïbes, l’Icon of the Seas se rendra à Basseterre, dans les petites Antilles, puis Charlotte-Amélie dans les Îles Vierges américaines. Elle se dirigera ensuite vers l’île privée de Coco Cay, dans les Bahamas, avant de regagner Miami.
publié le 28 janvier à 16h57, Marion Gauvin, 6Medias