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Harris et Trump avancent vers le sprint final de leur campagne

Diptyque présentant Kamala Harris et Donald Trump, candidats à la présidentielle américaine du 5 novembre

© Brendan SMIALOWSKI, CHANDAN KHANNA, AFP - Diptyque présentant Kamala Harris et Donald Trump, candidats à la présidentielle américaine du 5 novembre

Jusqu'à la dernière heure du dernier jour. Kamala Harris et Donald Trump poursuivent vendredi au pas de charge leur intense duel à distance pour la Maison Blanche, sans trop s'éloigner puisque les deux candidats ont chacun donné rendez-vous à leurs partisans à Milwaukee, la plus grande ville du Wisconsin.

La démocrate y recevra le soutien sur scène de la célèbre rappeuse Cardi B, après avoir tout récemment obtenu celui de Beyoncé, Bruce Springsteen, Jennifer Lopez ou encore de la superstar du basket LeBron James.

Le républicain devrait lui continuer à faire ses choux gras de la dernière gaffe du président Joe Biden, qui a qualifié les supporteurs trumpistes d'"ordures", avant de se reprendre.

Le Wisconsin est un symbole de l'imprédictibilité de cette élection, tellement serrée qu'elle risque de se jouer à quelques dizaines de milliers de voix.

Cet Etat donnant sur le lac Michigan a basculé pour Donald Trump en 2016, puis pour Joe Biden en 2020, avec moins d'un point de pourcentage à chaque fois. L'actuel président l'avait emporté avec près de 21.000 voix d'avance, contre un avantage d'environ 80.000 voix en Pennsylvanie et 154.000 voix dans le Michigan.

Ces trois Etats-clés historiquement industriels du nord du pays font partie du "mur bleu", la couleur des démocrates, c'est-à-dire qu'ils sont censés pouvoir propulser le candidat du parti à la Maison Blanche.

- Courtiser chaque voix -

Mais cela, c'était avant l'irruption du tonitruant Donald Trump dans la politique américaine. Le républicain avait créé une déflagration en remportant il y a huit ans le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie, avant de les perdre en 2020. Encore quatre ans plus tard, l'issue de la bataille se déroulera dans un mouchoir de poche.

A quatre jours de la présidentielle et à 80 jours exactement de l'installation de Kamala Harris ou de Donald Trump dans le Bureau ovale, la tension continue de monter.

Le camp de Donald Trump a déjà commencé à alimenter sur les réseaux sociaux l'idée que des irrégularités étaient commises dans les opérations de vote.

"Si nous parvenons à maintenir la tricherie au plus bas, nous remporterons une immense victoire", a encore lâché Donald Trump jeudi soir lors d'une interview en public avec le polémiste de la droite radicale, Tucker Carlson, en Arizona (sud-ouest).

Il a également accusé Mme Harris d'être "bête comme ses pieds". Une fois de plus, il a clamé que les arrivées records d'immigrants sous l'administration Biden-Harris ont provoqué une vague de criminalité - ce qu'aucune statistique officielle ne montre.

En meeting à Las Vegas (ouest), la vice-présidente a, elle, dépeint le milliardaire comme un "homme de plus en plus instable, obsédé par la vengeance, rongé par les griefs, et qui aspire à un pouvoir sans contrôle".

Deux tiers des Américains redoutent des violences et déjà à Washington, autour de la Maison Blanche, des commerces décident de protéger leur vitrine de panneaux de contreplaqué.

La cheffe de la police de Washington, Pamela Smith, a affiché sa fermeté. "Je veux être très claire: nous ne tolérerons aucune violence d'aucune sorte. Nous ne tolérerons aucune émeute", a-t-elle averti cette semaine.

publié le 1 novembre à 07h20, AFP

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