Guerre Israël-Hamas : Donald Trump affirme que les États-Unis vont "prendre le contrôle" de la bande de Gaza

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Lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, mardi 4 février, Donald Trump a répété son envie de faire de Gaza la "Côte d’Azur du Moyen-Orient", relate CNN. "Ce n’est pas une décision prise à la légère", a martelé le président américain.
Une nouvelle déclaration choc, au cœur du conflit. Comme le rapportent plusieurs médias américains, dont CNN, Donald Trump a annoncé mardi 4 février, lors d’une conférence de presse au côté du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, que les États-Unis allaient "prendre le contrôle de la bande de Gaza". "Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes", a déclaré le président américain, ajoutant que les États-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits", afin de développer économiquement le territoire.
Donald Trump a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes. Le locataire de la Maison Blanche n'a pas précisé la manière avec laquelle il comptait mettre en place ce projet "à long terme", mais il a dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont "adoré" l’idée. "Ce n’est pas une décision prise à la légère", a-t-il poursuivi lors de cette conférence de presse, répétant son vœu de faire de Gaza la "Côte d’Azur du Moyen-Orient".
"Le meilleur ami qu’Israël n'ait jamais eu à la Maison Blanche"
Malgré les différends notables entre les deux chefs d'État ces derniers mois, Benyamin Netanyahou a salué en Donald Trump "le meilleur ami qu’Israël n'ait jamais eu à la Maison Blanche". Le Premier ministre israélien a également affirmé qu’un accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël allait "se faire", ce que Ryad a immédiatement démenti. Après avoir vanté son rôle dans l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, Donald Trump doit presser son allié de respecter le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier pour une première phase de six semaines, mais dont les prochaines étapes restent incertaines. Le président américain a déclaré lundi 3 février n’avoir "aucune garantie" que le cessez-le-feu se prolonge.
La France répond à Donald Trump
En réaction aux déclarations de Donald Trump, le Hamas a dénoncé mercredi 5 février les propos "racistes" du président américain. "La position raciste américaine s'aligne avec celle de l'extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l'élimination de notre cause", a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien. La France a également fait entendre sa voix après les propos de Donald Trump. Dans un communiqué, le Quai d’Orsay "réitère" mercredi 4 février l’opposition de la France "à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza". "L’avenir de Gaza doit s’inscrire non dans la perspective d’un contrôle par un État tiers mais dans le cadre d’un futur État palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne", affirme le ministère des Affaires étrangères français.
Paris évoque également ce qui constituerait "une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux États et un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l’Égypte et la Jordanie ainsi que pour l’ensemble de la région".
publié le 5 février à 11h35, Quentin Marchal, 6Medias