Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky reconnaît vouloir "déplacer la guerre" en Russie
© ABACA
Samedi 10 août, le président ukrainien, qui dirige actuellement des opérations d’incursion dans la région russe de Koursk, a affirmé pour la première fois son intention de "déplacer la guerre" sur le territoire de "l’agresseur", rapporte franceinfo.
L’Ukraine passe à l’offensive. Depuis plusieurs jours, les forces de Kiev opéraient pour effectuer une incursion en territoire russe. C’est désormais chose faite, puisque ces dernières sont parvenues à s’introduire dans la région de Koursk, située au sud-ouest de la Russie, indique franceinfo, jeudi 10 août.
Une manœuvre qui a conduit à l’évacuation de 76 000 personnes "vers des endroits sûrs", a fait savoir Artiom Charov, un représentant du ministère russe des Situations d’urgence. De son côté, l’armée du Kremlin a lancé des "opérations antiterroristes dans les régions de Belgorod, Briansk et Koursk" et dit recourir à l'aviation et à l'artillerie afin de neutraliser les soldats ukrainiens infiltrés en Russie, ainsi que leurs équipements. Mais Volodymyr Zelensky semble plus déterminé que jamais.
Un risque d'accident nucléaire ?
Le président ukrainien, qui s’est exprimé sur la situation, n’a pas tergiversé au moment de préciser ses intentions. "Le chef de la Défense a déjà fait plusieurs rapports sur la ligne de front, sur nos actions et sur l’avancée de la guerre sur le territoire de l’agresseur. L’Ukraine prouve qu’elle peut réellement faire régner la justice et garantit exactement le type de pression nécessaire", a-t-il déclaré. Volodymyr Zelensky l’affirme, il souhaite « déplacer la guerre » sur le territoire russe.
Alors que les troupes ukrainiennes se rapprochent de la centrale nucléaire de Koursk, qui pourrait devenir une prise stratégique de premier ordre dans le conflit, l’inquiétude monte. "À ce stade, je voudrais appeler toutes les parties à faire preuve de la retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire susceptible d’avoir de graves conséquences radiologiques", a ainsi déclaré Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), rapporte La Voix du Nord.
publié le 11 août à 09h40, Théo Rampazzo, 6Medias