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Guerre en Ukraine : Joe Biden autorise l’utilisation de missiles longue portée pour frapper la Russie

© Alexandra Buxbaum/SPUS/ABACAPRESS.COM

Après plusieurs mois de demande de la part de Kiev, Washington vient de donner son aval pour frapper la Russie. Joe Biden a autorisé l’Ukraine à utiliser ses missiles à longue portée.

La guerre en Ukraine va-t-elle prendre un nouveau tournant ? Alors que la Russie a lancé de nombreuses frappes aériennes dimanche matin, allant même jusqu’à inquiéter la Pologne et provoquer des coupures de courant dans de nombreuses régions ukrainiennes, Joe Biden donne l’autorisation à Volodymyr Zelensky de riposter. Le président américain a donné son feu vert pour que l’Ukraine frappe le territoire russe avec des missiles à longue portée américains, les missiles sol-sol MGM-140 ATACMS.

Comme le rapporte BFMTV, l’Ukraine n’avait, jusqu’ici, que l’autorisation de frapper des positions russes en territoire ukrainien occupé, en Crimée annexée et à la frontière. Cela représente une nouvelle opportunité pour l’Ukraine d’attaquer son adversaire, et non plus de se défendre uniquement face à ses offensives. Ces missiles sont furtifs, capables de frapper des cibles à 300 kilomètres et vont à une vitesse proche de celle du son.

Une autorisation avant l’arrivée de Trump au pouvoir

Le calendrier n’est pas anodin autour de cette annonce. Si dimanche, l’Ukraine assurait vouloir tout faire pour que la guerre se termine en 2025, il y a du nouveau aussi du côté des États-Unis. L’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche a rebattu les cartes, puisque le président élu s’est déjà montré très critique envers l’aide militaire à l’Ukraine. Son arrivée au pouvoir en janvier pourrait être synonyme de diminution drastique de cette aide, pourtant essentielle à la défense de l’Ukraine.

Une aide plus musclée pourrait aussi venir du Royaume-Uni ou de la France, qui ont déjà envoyé des missiles de croisière à l’Ukraine pour frapper des cibles russes en Crimée. Dimanche, Emmanuel Macron assurait d'ailleurs que Vladimir Poutine "ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier". Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé que l'utilisation de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait "une option". L’Allemagne, quant à elle, se dit toujours défavorable à l’envoi de ce type de missiles longue portée. De plus, Vladimir Poutine s’était déjà exprimé à ce sujet en 2023, alors que ces missiles avaient été livrés en Ukraine. Il avait assuré que l’autorisation de leur utilisation sur le sol russe signifierait que "les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie". Lundi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a assure qu'une telle autorisation revient à "jeter de l'huile sur le feu" dans le conflit en Ukraine. Il estime qu'il s'agit là d'"une situation fondamentalement nouvelle en termes d'implication des États-Unis dans ce conflit".

publié le 18 novembre à 11h04, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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