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Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron veut l’"échec de la Russie", sans l’"écraser"

Le président Emmanuel Macron a accordé un entretien au "Journal du Dimanche", au "Figaro" et à France Inter ce vendredi 17 février pour évoquer la guerre en Ukraine. Il a rappelé sa volonté que l’Ukraine l’emporte, mais sans pour autant "écraser" la Russie.

Alors que l’anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie approche – le 24 février prochain –, le président de la République a accordé ce vendredi 17 février une interview au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter pour faire le point sur le conflit. Sans surprise, Emmanuel Macron a réaffirmé sa position, laquelle consiste à soutenir l'Ukraine sans "écraser" la Russie et son président Vladimir Poutine.

"Je veux la défaite de la Russie en Ukraine et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position, mais je suis convaincu qu’à la fin, ça ne se conclura pas militairement, a-t-il confié aux trois journalistes présents dans le Falcon présidentiel. Je ne pense pas, comme certains, qu’il faut défaire la Russie totalement, l’attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n’a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais."

"Il ne faut pas humilier la Russie"

Quand il parle de ces observateurs, Emmanuel Macron fait allusion aux pays de l’est de l’Europe, membres de l’OTAN et de l’UE, ou encore au Royaume-Uni, qui affichent une position ferme contre la Russie. Certains de leurs dirigeants n’avaient pas apprécié sa formule lâchée en juin 2022 à la Dépêche du Midi : "Il ne faut pas humilier la Russie."

Faire en sorte que Vladimir Poutine soit amené à la table des négociations reste l’objectif du président de la République. "Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que l’Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociations", a-t-il expliqué aux journalistes.

D’autant qu’à ses yeux, "aucun des deux côtés ne peut l’emporter entièrement. Ni l’Ukraine ni la Russie, car les effets de la mobilisation ne sont pas aussi importants que prévu, et elle-même a des limites capacitaires".

publié le 18 février à 22h45, Orange avec 6Medias

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