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Guerre au Proche-Orient : "Une guerre civile imminente" au Liban, craint Sébastien Lecornu

© Abdullah Firas/ABACA

Les tensions au Proche-Orient continuent de s'intensifier. Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a exprimé ses inquiétudes quant à la situation au Liban, craignant une "guerre civile imminente". Il a de nouveau appelé à un cessez-le-feu alors qu'une conférence internationale est prévue pour le jeudi 24 octobre à Paris pour discuter de la crise libanaise.

La crainte du pire se fait chaque jour de plus en plus présente au Liban. Alors que l'armée israélienne intensifie ses frappes, notamment dans le sud du pays, Sébastien Lecornu a appelé à un cessez-le-feu. Il explique sur la chaîne LCI que le Liban risque de "complètement s'effondrer" et de tomber dans l'engrenage d'une "guerre civile imminente". Il a également évoqué la population déplacée et a livré son analyse sur les "dynamiques interconfessionnelles qui sont très fortes" au Liban. Il a poursuivi en évoquant "l'affaiblissement du Hezbollah". Toutefois, Sébastien Lecornu a mis en garde Israël : "Ce que nous disons à nos amis israéliens, pays allié, c'est qu'il ne faut pas tomber dans ce piège de l'escalade".

Une conférence internationale sur le Liban à Paris

Alors que la situation humanitaire se fait de plus en plus pressante au pays du Cèdre, la conférence internationale sur le Liban prévue jeudi 24 octobre à Paris aura pour objectif de donner des moyens à l'armée libanaise afin qu'elle puisse "assurer la souveraineté" du pays. Le ministre français des Armées est revenu également sur la Force intérimaire des Nations unies (Finul). Il a déploré que "les mesures de sécurité indispensables aux opérations ne sont pas toujours prises par Tsahal". Il a rappelé que même s'"il y a évidemment une instrumentalisation du Hezbollah de ces contingents de la Finul", "des emprises de la Finul ont été frappées directement par l'armée israélienne la semaine dernière".

Enfin, le ministre français a rappelé que "la succession de victoires tactiques par la neutralisation d'un certain nombre de terroristes – qu'on ne regrettera pas pour être très clair – n'offre pas des perspectives évidentes et automatiques de sécurité pour l'État d'Israël à moyen et long terme, c'est une certitude".

publié le 22 octobre à 19h10, Myriam Bendjilali, 6Medias

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