Grèce : un village immergé refait surface en raison de la sécheresse
© Zuma/ABACA
Kallio avait été englouti par un lac à la fin des années 1970, lors de la construction d'un barrage. Fin août, des bâtiments entiers sont réapparus en raison de la baisse du niveau de l'eau due à la sécheresse, comme le montrent plusieurs vidéos.
La Grèce a connu un été particulièrement aride, marqué par d'importantes vagues de chaleur et des pluies très rares. Comme l'a relayé TF1 Info mercredi 4 septembre, cet épisode de sécheresse a eu pour effet une baisse impressionnante du niveau du lac de Mornos, estimée à 40 mètres par les riverains. Cette retenue artificielle, à 200 kilomètres à l'ouest d'Athènes et principal réservoir d'eau de la capitale, avait été créée à la fin des années 1970 par la construction d'un barrage. A l'époque, cette réalisation avait nécessité l'immersion d'un village entier, Kallio. Mais à la faveur de cette spectaculaire évaporation estivale, ses bâtiments sont réapparus. Environ 80 maisons, l'église et l'école avaient été englouties pour assurer l'approvisionnement en eau d'Athènes et de sa région, l'Attique et ses 3,7 millions d'habitants. Soit environ un tiers de la population grecque.
Un risque de pénurie d'eau
Les ruines de Kallio, ainsi mises à jour, sont les témoins privilégiés de l'aggravation du phénomène de sécheresse dans ce pays où la fournaise estivale est de plus en plus écrasante chaque année. Selon l'observatoire national, de nouveaux records de chaleur ont d'ailleurs été enregistrés en juin et juillet 2024, précédant les incendies du mois d'août qui ont détruit 10 000 hectares de forêts.
Le risque de pénurie d'eau est alarmant. Les autorités grecques ont d'ailleurs invité les habitants de l'Attique à surveiller leur consommation, sans, pour l'heure, imposer de restrictions. Pour le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, cité par TF1 Info, "à une époque où nous savons avec certitude que nous aurons moins d'eau, nous devons protéger les ressources de manière plus méthodique que nous ne l'avons fait jusqu'à présent", préconisant la construction de nouveaux barrages.
publié le 4 septembre à 17h00, Sabrina Guintini, 6medias