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Géorgie: les manifestations pro-UE entrent dans leur troisième semaine

  • Des manifestants pro-UE allument leurs téléphones portables alors qu'ils protestent contre le report par le gouvernement géorgien des négociations d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028, devant le Parlement dans le centre de Tbilissi, le 12 décembre 2024
    ©Giorgi ARJEVANIDZE, AFP - Des manifestants pro-UE allument leurs téléphones portables alors qu'ils protestent contre le report par le gouvernement géorgien des négociations d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028, devant le Parlement dans le centre de Tbilissi, le 12 décembre 2024
  • Des manifestants pro-UE allument leurs téléphones portables alors qu'ils protestent contre le report par le gouvernement géorgien des négociations d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028, devant le Parlement dans le centre de Tbilissi, le 12 décembre 2024
    ©Giorgi ARJEVANIDZE, AFP - Des manifestants pro-UE brandissent un drapeau géorgien et un drapeau de l'Union européenne lors d'une manifestation contre le report par le gouvernement géorgien des négociations d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028, devant le Parlement, dans le centre de Tbilissi, le 12 décembre 2024
  • Des manifestants pro-UE allument leurs téléphones portables alors qu'ils protestent contre le report par le gouvernement géorgien des négociations d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028, devant le Parlement dans le centre de Tbilissi, le 12 décembre 2024
    ©Giorgi ARJEVANIDZE, AFP - Manifestation contre le report par le gouvernement géorgien des négociations d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028, devant le Parlement, dans le centre de Tbilissi, le 12 décembre 2024

Les manifestations pro-UE en Géorgie, qui réunissent chaque soir plusieurs milliers de personnes à Tbilissi, entrent jeudi dans leur troisième semaine, sans provoquer jusqu'à présent d'infléchissement du pouvoir, à deux jours d'une présidentielle au suffrage indirect.

Ce pays du Caucase est plongé dans une crise politique depuis les élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais contestées comme entachées d'irrégularités par l'opposition pro-européenne. Le gouvernement est aussi accusé par ses détracteurs d'avoir renoncé aux ambitions du pays d'intégrer l'UE.

Jeudi soir, malgré le froid et le vent, plusieurs milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées devant le Parlement à Tbilissi pour la 15e nuit consécutive. De nombreux manifestants agitaient des drapeaux de l'UE et de la Géorgie, tandis que d'autres ont bloqué la circulation sur l'avenue principale, ont constaté les journalistes de l'AFP.

"Notre manifestation durera aussi longtemps qu'il le faudra pour que le Rêve géorgien soit chassé du pouvoir", a déclaré à l'AFP l'un des participants, Roussiko Dolidzé, 42 ans.

Nous ne laisserons pas une poignée de laquais russes voler notre avenir européen", a-t-il ajouté, alors que le gouvernement géorgien est accusé de faire le jeu de la Russie, l'ancienne puissance tutélaire.

Des rassemblements anti-gouvernementaux ont également eu lieu dans plusieurs villes de Géorgie, notamment à Batoumi, Koutaïssi et Zougdidi, ont rapporté les médias locaux.

Un nouveau pic de tensions est attendu samedi, lorsque le Rêve géorgien placera à la présidence l'ex-footballeur d'extrême droite Mikheïl Kavelachvili, une figure loyale au pouvoir.

Une manifestation est d'ores et déjà annoncée pour samedi matin devant le parlement, où un collège électoral contrôlé par le Rêve géorgien devra l'élire lors d'un suffrage indirect boycotté par l'opposition.

La présidente actuelle, Salomé Zourabichvili, qui ne dispose que de pouvoirs limités mais qui est en rupture avec le gouvernement et qui est soutient les manifestants, a annoncé qu'elle refuserait de rendre son mandat jusqu'à ce que de nouvelles législatives soient organisées.

"Qu'ils essaient de chasser Salomé du palais présidentiel, nous nous lèverons tous pour la défendre", a assuré à l'AFP un participant aux manifestations pro-UE, Otar Tournava, 23 ans.

"Elle est la seule dirigeante légitime que nous avons depuis que le Rêve géorgien a volé les élections, et elle nous conduira dans l'Union européenne", veut-il croire.

Plusieurs manifestations ont été dispersées par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène, et plusieurs meneurs d'opposition et des centaines de manifestants ont été arrêtés ces deux dernières semaines.

publié le 12 décembre à 21h51, AFP

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