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Eurostar : le maire de Londres craint le "chaos" avec les nouveaux contrôles de l'Union européenne

© Xinhua/ABACA - La gare de Saint-Pancras noire de monde le 30 décembre dernier.

Sadiq Khan, le maire de Londres, a fait part de son inquiétude quant à l'entrée en vigueur d'un nouveau système d'entrées et sorties de l'Union européenne pour les ressortissants de pays tiers. Un "signal terrible" envoyé au monde.

Vers un chaos annoncé à Saint)Pancras, la gare de Londres ? C'est en tout cas la crainte de Sadiq Khan, le maire de la capitale britannique, qui, dans un communiqué publié samedi 10 février, a fait part de son appréhension face à l'entrée en vigueur de nouveaux contrôles aux frontières à la fin de l'année 2024. "Dans l'état actuel des choses, ces nouveaux contrôles post-Brexit provoqueront le chaos à Saint-Pancras, avec des réductions de services et des files d'attente potentiellement énormes pour les passagers aux heures de pointe", s'est-il inquiété.

Désormais, les ressortissants de pays tiers entrant dans l'Union seront soumis à partir de fin 2024 à un nouveau système automatisé de contrôles des entrées et sorties (EES). Une base de données centralisée comprendra, entre autres, les photographies du visage et les empreintes digitales du voyageur. Il remplacera ainsi le traditionnel tamponnage des passeports appliqué jusqu'ici.

Un "signal terrible" au monde

Face à cette nouvelle procédure de contrôle, le maire de Londres appelle donc le gouvernement britannique à ne pas se "laver les mains" sur cette "conséquence directe du Brexit". Sadiq Khan allant même jusqu'à à parler d'un "signal terrible" envoyé "aux touristes et aux entreprises du monde entier".

Le mois dernier, un comité parlementaire britannique avait déjà alerté sur de possibles retards importants, jusqu'à 14 heures, qu'allait entraîner l'EES aux frontières. La gare de Saint-Pancras est en effet la gare où arrivent les trains Eurostar, la liaison ferroviaire la plus importante pour la capitale. De son côté, la compagnie ferroviaire Eurostar et la société High Speed 1 (HS1) qui exploite la ligne ont fait part de leurs craintes. "Les ministres doivent désormais offrir à HS1 et à Eurostar tout le soutien dont elles ont besoin pour résoudre ces problèmes de toute urgence", a ainsi indiqué Sadiq Khan qui estime que "les réductions de services et les délais plus longs ne sont tout simplement pas une option".

publié le 10 février à 15h23, Kévin Comby, 6Medias

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