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États-Unis : TikTok poursuivi pour violation de la vie privée des mineurs

© Helena Dolderer/DPA/ABACAPRESS.COM

Le réseau social est accusé de collecter les données d’utilisateurs mineurs et de ne pas respecter les règles d’un consensus datant de 2019.

La justice américaine n’est pas fan de TikTok. Ce réseau social est d’ailleurs l’un des seuls de cette ampleur à ne pas avoir été créé aux États-Unis, mais en Chine, qui est un redoutable adversaire économique pour l'oncle Sam. Le réseau social est déjà menacé d’interdiction aux États-Unis, et le combat ne s’arrête pas là. Le 2 août, le ministère américain de la Justice a porté plainte contre TikTok, l’accusant de "violation généralisée des lois sur la protection de la vie privée des enfants", rapporte franceinfo.

Comme résumé dans un communiqué, TikTok est accusé d’avoir "sciemment" laissé des enfants de moins de 13 ans créer leur compte. Ils auraient été soumis "à une collecte extensive de données" et "interagi avec des utilisateurs adultes et accédé à des contenus pour adultes". Cette plainte a été déposée après qu’un signalement de l’agence américaine de protection des consommateurs a été fait en juin.

TikTok attendait une discussion

Pourtant, l’application du groupe ByteDance avait déjà passé un accord avec la justice américaine en 2019 pour les mêmes raisons. Le réseau social, qui s’appelait musical.ly à l’époque, avait versé 5,7 millions de dollars d’indemnités et s’était engagé à respecter la loi américaine de protection de la vie privée des enfants en ligne, dite COPPA. TikTok est accusé de continuer d’enfreindre cette loi, et d’avoir "recueilli et conservé un large éventail d'informations personnelles sur ces mineurs sans en informer leurs parents ni obtenir leur consentement. Même pour les comptes créés en ‘Kids Mode’ (mode enfant)".

Sur X, l’application a réagi à cette plainte. Elle se dit "déçue que l'agence choisisse le contentieux plutôt que de continuer à travailler avec nous pour aboutir à une solution raisonnable", et exprime son "profond désaccord avec les accusations" de l’agence américaine de protection des consommateurs, "dont beaucoup concernent des événements et des pratiques passés, qui sont présentés de façon erronée ou qui ont déjà été traités".

publié le 3 août à 08h32, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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