États-Unis : s'il est réélu, Trump annonce qu'il poursuivra Google, coupable selon lui, de favoriser son adversaire
© John Angelillo/UPI/ABACA
L'ancien président américain, candidat républicain dans la course à la Maison-Blanche en novembre, est persuadé que Google roule pour la démocrate Kamala Harris. S'il est réélu, menace-t-il, il poursuivra le géant technologique.
Donald Trump ne recule décidément devant rien, pas même devant les géants technologiques, avec lesquels il a déjà eu maille à partir. Avant son rachat par Elon Musk, Twitter (devenu X sous l'impulsion du milliardaire), avait ainsi banni l'ancien président en 2021, en raison du risque d'incitations à la violence suite à l'invasion du Capitole qui avait fait cinq morts. Aujourd'hui, c'est à Google que Donald Trump en veut, et il le fait savoir sur son propre réseau, Truth Social. Selon les informations du Guardian, le républicain envisage des poursuites contre Google en cas de réélection en novembre, invoquant des résultats de recherche biaisés sur le moteur de recherche. Il en est persuadé : l'entreprise roule pour son adversaire démocrate Kamala Harris, en proposant aux internautes des pages qui lui sont favorables. A contrario, les recherches sur Donald Trump aboutiraient, selon lui, à des pages le discréditant. "Il a été établi que Google utilise illégalement un système ne proposant que des publications négatives sur Donald J Trump, certaines créées uniquement à ces fins, tandis qu'il ne propose que des choses positives sur la camarade Kamala Harris" s'est enflammé Trump dans son post. Une fois de plus, il prend ici le soin d'affubler Harris du sobriquet l'associant au courant communiste dont, d'après lui, elle serait issue.
Google dément
Google a formellement nié toute ingérence dans la campagne électorale, indiquant au Guardian que les résultats de recherche n'étaient en aucun cas manipulés pour favoriser une candidature. "Les sites de campagne des deux candidats apparaissent systématiquement en tête des résultats" précise le groupe dans un communiqué.
L'accusation de Donald Trump fait écho aux résultats d'une étude menée par un centre de recherche spécialisé dans les médias, orienté à droite, qui en arrivaient à la même conclusion que l'ancien président.
Ce mois-ci, Donald Trump a déjà menacé, sur Truth Social, de poursuivre toutes les personnes qui auront tenté de "frauder" pour empêcher son élection - anticipant ainsi de potentielles falsifications de résultats pour faire élire Harris. Sa colère est également dirigé vers Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants des États-Unis : selon Trump, elle aurait dû être poursuivie par la justice pour n'avoir pas su empêcher l'assaut du Capitole mené par ses propres supporters en 2020.
publié le 28 septembre à 18h40, Sabrina Guintini, 6Medias