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États-Unis : les cas de cancer du sein explosent chez les hommes présents le 11 Septembre 2001

© Pixabay (Photo d'illustration)

Selon le New York Post, de plus en plus d’hommes liés au programme de santé du World Trade Center développent un cancer du sein. Pour l’heure, 91 cas ont été recensés, mais les appels à la prudence et au dépistage se multiplient.

Secouristes, policiers, travailleurs ou survivants, nombreux sont ceux qui sont intervenus ou se trouvaient dans la zone des attentats du 11 Septembre 2001. Dix ans plus tard, en vertu de la loi fédérale James Zadroga 9/11 Health and Compensation Act, du nom d’un policier mort en 2006 d’une maladie respiratoire contractée après son intervention sur les lieux, le Programme de santé du World Trade Center (WTC Health Program), visant à fournir des soins de santé et une surveillance médicale aux personnes affectées par le drame, a vu le jour.

Dimanche 8 décembre, le New York Post a rapporté que, selon les centres fédéraux pour le contrôle et la prévention des maladies, 91 des 98 590 hommes participant au programme ont contracté un cancer du sein. Une maladie plus commune chez la femme et qui ne touche qu’un homme sur 100 000, souligne le quotidien américain.

Une indemnité de 250 000 dollars pour les victimes

Ces chiffres alarmants, qui s’ajoutent à d’autres cancers, maladies respiratoires et infections, seraient dus à la grosse quantité de toxines dans l’air, causées par l’effondrement des tours jumelles. L’épais nuage de poussière contenait "de l'amiante, du verre et du béton pulvérisés, des cendres et quantité de produits toxiques", énumérait en 2021 Michael Crane, médecin chargé du programme de santé du World Trade Center, auprès de franceinfo.

Pour Michael Barasch, avocat de 54 des 91 patients atteints d’un cancer du sein, "ces chiffres ne sont peut-être que la partie émergée de l’iceberg". Il recommande par ailleurs aux hommes de rester alertes et de "faire ce qu’on a dit aux femmes de faire : s’auto-examiner et aller chez le médecin", souligne le New York Post. Les victimes éligibles au programme, soit les premiers intervenants, mais aussi les résidants, travailleurs et étudiants ayant été exposés, peuvent bénéficier d’un traitement financé par le gouvernement et d’une compensation de 250 000 dollars provenant du Fonds d'indemnisation des victimes.

publié le 9 décembre à 22h10, Théo Rampazzo, 6Medias

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