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États-Unis : lapsus, confusions, chutes… Les raisons qui ont poussé Joe Biden à se retirer de la campagne présidentielle

© UPI/ABACA

Alors que le président américain a officiellement annoncé son retrait de la campagne présidentielle, dimanche 21 juillet, retour sur certains épisodes qui ont poussé son camp à faire pression pour qu'il renonce à se représenter à l'élection.

C’est désormais officiel, Joe Biden dit adieu à la course à la Maison-Blanche. Le président des États-Unis a, dans un communiqué, annoncé qu’il renonçait à se présenter à sa propre réélection lors du scrutin du 5 novembre prochain. "Bien que j'aie eu l'intention de me représenter, je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays que je me retire", a-t-il écrit, précisant qu’il souhaitait désormais concentrer toutes ses forces sur la fin de son mandat.

Si ce dénouement était prévisible et même désiré par le camp démocrate, Joe Biden aura tenté de lutter jusqu’au bout, tant bien que mal, en tentant de rassurer sur ses capacités à mener la campagne. Mais ses bourdes à répétition, associées selon certains à un état de santé sur le déclin, auront eu raison de sa bonne volonté. Car s’il a récemment multiplié les maladresses, les premières ne datent pas d’hier. En effet, avant même le début de son mandat, initié en janvier 2021, l’octogénaire s’était rendu coupable d’une gaffe, le 3 novembre 2020, en présentant à la foule, lors d’un discours à Philadelphie, son fils Beau Biden, ex-procureur général du Delaware. Problème, ce dernier est décédé en 2015 d’un cancer du cerveau. Il avait aussi, ce jour-là, confondu ses deux petites-filles. Emmanuel

Macron, "le Mitterrand d’Allemagne"

En septembre 2022, Joe Biden avait récidivé lors d’une prise de parole, avec un nouveau lapsus morbide. "Où est Jackie ?", avait-il alors demandé, faisant ainsi référence à Jackie Walorski, ancienne membre de la Chambre des représentants, décédée quelques semaines auparavant dans un tragique accident de voiture.

Aussi, Joe Biden a régulièrement confondu les noms de pays et de chefs d’État. Comme le 4 février dernier, lorsque pour parler d’Emmanuel Macron, il avait évoqué "le Mitterrand d’Allemagne", avant de se rattraper, visiblement confus : "Je veux dire de la France".

La goutte de trop ?

Très souvent pointé du doigt pour ces erreurs, mais aussi pour toute une série de chutes et autres trébuchements, Joe Biden a toujours assuré que son état de forme était irréprochable, malgré les doutes toujours plus grandissants. Ces derniers mois, à l’aube de la campagne présidentielle, les choses se sont pourtant accélérées, pour le plus grand bonheur de Donald Trump. Lors d’un débat télévisé entre les deux rivaux le 27 juin, le président était apparu troublé, n’arrivant ni à formuler ni à terminer certaines de ses phrases.

Le 11 juillet, lors du sommet de l’Otan à Washington, Joe Biden avait appelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à le rejoindre sur scène, en se trompant sur son nom : "Et maintenant, je veux passer la parole au président de l'Ukraine, qui a autant de courage qu'il a de détermination. Mesdames et messieurs, le président Poutine". Le même jour, il se trompait de nouveau, au moment de citer Kamala Harris : "Écoutez, je n’aurais pas choisi le vice-président Trump si elle n’était pas qualifiée pour être présidente".

C’est justement cette dernière que Joe Biden affirme désormais soutenir pour mener la campagne. Il faudra cependant attendre la convention démocrate prévue en août pour connaître le nom de son remplaçant.

publié le 22 juillet à 09h05, Théo Rampazzo, 6Medias

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