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États-Unis : Donald Trump condamné à verser 83 millions de dollars pour avoir diffamé une autrice

© UPI/ABACA

Déclaré coupable une première fois en mai 2023 de l'avoir agressée sexuellement, Donald Trump a été condamné vendredi 26 janvier à verser 83 millions de dollars à l'autrice Elizabeth Jean Carroll pour l'avoir diffamée.

L'ex-président américain a été condamné vendredi 26 janvier par un tribunal civil de New York à verser 83,3 millions de dollars à l'autrice Elizabeth Jean Carroll pour l'avoir diffamée sur fond d'accusations de viol dans les années 1990, rapporte Le Figaro. Actuellement dans la course pour l'investiture du camp républicain pour l’élection présidentielle de novembre prochain, Donald Trump n'a pas tardé à réagir sur son réseau social Trump Social, dénonçant une condamnation "ridicule" et promettant de faire appel.

Favori du camp républicain, celui qui a remporté l'État New Hampshire marquant un pas de plus à son investiture dans la campagne présidentielle a tenu à dénoncer une nouvelle "chasse aux sorcières dirigée par Joe Biden".

Dans le détail, l'homme d'affaires a été condamné à 65 millions de dollars de dommages et intérêts, 11 millions de dollars de réparation pour atteinte à la réputation d’Elizabeth Jean Carroll et 7,3 millions de dollars au titre de compensation financière, rapportent plusieurs médias américains présents à l'audience à l'instar du New York Times.

Une ambiance électrique

Déjà reconnu coupable au civil en mai 2023 pour des faits d'agression sexuelle commis il y a 28 ans ainsi que pour des propos diffamatoires tenus en 2022, ce qui lui avait coûté cinq millions de dollars, Donald Trump a traversé ce nouveau procès, qui s'est tenu dans une ambiance électrique. Présent à presque toutes les audiences, l'ancien locataire de la Maison Blanche a soudainement bondi de sa chaise vendredi 26 janvier avant de quitter la salle après que l'avocate d'Elizabeth Jean Carroll a indiqué que Donald Trump continuait ses diffamations à l'encontre de sa cliente. "L'homme qui a agressé sexuellement fait ce qu'il veut : il ment, il diffame et continue de lui faire du mal sur sa puissante plateforme [Trump Social]", a fustigé Roberta Kaplan.

S'il a bel et bien reconnu par un "oui" avoir tenu les propos visés par une première plainte pour des accusations de viol en 2019, Donald Trump a aussi posté une vingtaine de messages dans lequel il dénonce "une FAUSSE histoire à la Monica Lewinsky" dans le but de "chercher à EXTORQUER" de l'argent.

publié le 27 janvier à 08h49, Kévin Comby, 6Medias

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