Et si un crustacé permettait de résoudre le mystère du vol MH370 ?
© Bruno Press/ABACA
C'est une découverte de taille qui redonne de l'espoir pour tenter de comprendre ce qui est arrivé au vol MH370 de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars 2014. Près de 10 après les faits, la disparition de cet engin reste l'un des plus grands mystères de l'aviation jamais résolu. Un crustacé pourrait résoudre le mystère, rapporte Ouest France.
C'est l'un des plus grands mystères de l'aviation jamais résolus. Disparu dans la nuit du 8 mars 2014 avec 239 personnes à son bord, le vol MH370 de la Malaysia Airlines s'est comme volatilisé des radars alors qu'il effectuait la liaison entre Kuala Lumpur (Malaisie) et Pékin (Chine). Après qu'un débris d'aile du Boeing 777 a été retrouvé en juillet 2015 sur une plage de l'île de la Réunion, suivi par d'autres par la suite, l'enquête pourrait prendre un nouveau tournant en 2023. Dans une étude publiée par la revue scientifique Advances de l'American Geophysical Union, mercredi 23 août, et relayée par Ouest France, la présence de balanes, des crustacés marins, pourrait apporter des éléments de réponse, 10 ans après le crash de l'appareil.
Un enregistreur médico-légal
"La chimie des couches de coquilles des balanes est comme un enregistreur médico-légal des débris vivants", explique Gregory Herbert, écologiste marin de l'Université de Floride du Sud et co-auteur de l'étude. Lors de leur développement, ces crustacés, qui se fixent sur un même support durant toute leur vie, utilisent du carbonate de calcium ainsi que les minéraux présents dans l'eau de mer afin de construire les différentes couches de leur coquille. Ces couches possèdent alors tout un tas de marqueurs génétiques permettant, tel un "journal de bord", de connaître les zones traversées par la crustacé lors de sa croissance.
Alors que lors de la découverte des débris de l'appareil, les scientifiques savaient "qu'il y avait des indices cryptés dans la coquille des balanes", à l'époque, rien ne permettait de pouvoir les décoder, précise David Griffin, un océanographe australien qui a participé aux recherches de l'avion. Aujourd'hui, les choses ont changé. Les scientifiques indiquent avoir trouvé une méthode qui pourrait permettre de "reconstruire la dernière partie de la trajectoire de dérive du flaperon [une pièce qui fait partie de l'aile de l'avion NDLR] avant l'échouage" et "fournir des informations importantes sur l'origine de la dérive des débris de l'avion".
Une annonce qui redonne de l'espoir aux familles des victimes, de connaître enfin ce qu'il s'est passé, alors que toutes les opérations de recherches ont été officiellement suspendues le 17 janvier 2017.
publié le 25 août à 22h45, Kévin Comby, 6Medias