Élection présidentielle en Russie : l'interview d'Emmanuel Macron diffusée dans les bureaux de vote
© Hubert Psaila Marie/ABACA - L'interview d'Emmanuel Macron, jeudi 14 mars.
Alors que débute, vendredi 15 mars, l'élection présidentielle en Russie, des images de l'entretien d'Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine, mené la veille, ont été diffusées dans des bureaux de vote du pays, rapporte BFMTV.
Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron à propos de la guerre en Ukraine n'ont pas manqué d'être exploitées par le Kremlin. Le président français a envisagé l'envoi de troupes occidentales sur le territoire ukrainien. Il a aussi évoqué une guerre "existentielle" pour l'Europe en Ukraine jeudi 14 mars lors d'une interview sur France 2 et TF1. Ce vendredi, alors que débute en Russie une élection présidentielle vouée à confirmer Vladimir Poutine à son poste, des propos d'Emmanuel Macron - notamment la phrase "la Russie ne doit pas gagner" - sont diffusés à l'intérieur même des bureaux de vote dans le pays, rapporte BFMTV.
La principale chaîne télévisée publique russe a découpé plusieurs extraits de l'intervention du chef de l'État français. Jeudi, alors qu'il lui était demandé si la Russie était désormais devenue un ennemi, le président de la République avait préféré la qualifier d'"adversaire" et avait expliqué ne pas souhaiter participer à une escalade.
"Macron a l'air d'un petit Napoléon"
"La France considère la Russie comme son adversaire, telle (est) la nouvelle déclaration de Macron. Il a refusé de qualifier notre pays d'ennemi, mais a dit qu'après la victoire de Moscou dans le conflit, la réputation de l'Union européenne serait détruite, mise à zéro", déclare un présentateur de télévision dans un extrait. Il cite même un extrait du journal américain The American Conservative estimant que "dans son désir de gagner à tout prix, Macron a l'air d'un petit Napoléon".
Au pouvoir depuis 24 ans, Vladimir Poutine devrait très probablement triompher à l'issue de cette élection présidentielle qui se tient jusqu'à dimanche. Deux autres candidats qui avaient affiché leur hostilité à la guerre menée par Moscou en Ukraine, Ekaterina Dountsova et Boris Nadejdine, ont finalement été interdits de participer à l'élection au prétexte d'erreurs dans leurs dossiers de candidature, raconte Le Monde. Le mois dernier, l'opposant principal de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, a été retrouvé mort dans la colonie pénitentiaire où il était retenu, suscitant de vifs soupçons d'assassinat politique.
publié le 15 mars à 10h00, Emmanuel Davila, 6Medias