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Égypte : une touriste française arrêtée et détenue pendant plusieurs jours

Alors qu'elle pensait avoir acheté un simple souvenir dans une boutique de Louxor (Egypte), une touriste française a été retenue pendant plusieurs jours par les autorités du pays. Plusieurs experts affirment alors que l'objet acheté pourrait être une antiquité vieille de 4 500 ans, rapporte Ouest-France.

Le voyage idyllique a viré au cauchemar. Alors qu’elle était sur le point de rentrer en France après un séjour de dix jours en Egypte, une touriste française a été retenue pendant huit jours par les autorités locales, au commissariat de Louxor. La raison ? Dans sa valise, se trouvait une statuette achetée en souvenir la veille. Lorsque la quinquagénaire a été contrôlée par les douanes de l’aéroport le 26 janvier, les agents se sont arrêtés sur cet objet en métal, acheté pour la somme de 250 euros. Il représente "un petit personnage vêtu d’un pagne, assis, qui tient ses mains sur ses genoux, en position d’attente". Problème : les autorités douanières pensent qu'il s'agit d’une antiquité vieille de 4.500 ans, rapporte Ouest-France.

"Pour moi, c'était sans risque"

À l'aéroport de Louxor, à mesure que le temps passe, le stress monte. Deux experts des antiquités dépêchés sur place estiment que la statuette n'a rien d'un souvenir, mais qu'il s'agit d'un vestige véritable de l'Égypte ancienne. "On comprend qu’on va rater notre vol. On rentre dans un engrenage", se souvient le compagnon de route de la Française. Cette dernière s’est également remémorée le moment où son ami avait acheté la statuette la veille : "Ce vendeur avait pignon sur rue. Pour moi, c’était sans risque". Heureusement, dans son malheur et après maintes péripéties, la touriste française finit par attester de sa bonne foi en présentant un reçu de l’achat qu’elle avait effectué.

"Heureusement qu’elle est forte. Une autre personne, ils auraient pu l’anéantir", estime son ami auprès de Ouest-France. Samedi 2 février, si la touriste française a pu regagner l’Hexagone, après une décision de justice, le mal était fait. Elle a passé de nombreuses heures dans une pièce inconfortable où elle a très peu mangé, par risque de tomber malade. "Je suis contente d’être rentrée, j’étais arrivée à la limite de ce que je pouvais supporter", a-t-elle déclaré après ce périple involontairement prolongé.

Quant à la statuette, personne ne sait où elle se trouve, ni s'il s'agissait bien d'une copie ou d'une véritable antiquité. Après une troisième expertise, dont les résultats n'ont pas été communiqués, personne ne l'a revue.

publié le 6 février à 16h50, Nathan Hallegot, 6Medias

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