Monde

Des centaines de morts dans une frappe aérienne sur un hôpital à Gaza

Le Hamas accusait en début de soirée Israël d’avoir frappé l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, où entre 300 et 500 victimes seraient à déplorer, selon le ministère de la santé à Gaza. Mais l’armée israélienne dément et attribue cette frappe au Jihad Islamique, selon TF1 Info. Emmanuel Macron a condamné cette frappe.

D’après le ministère de la Santé du Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien, au moins 300 à 500 personnes auraient trouvé la mort, mardi 17 octobre, dans une frappe attribuée à l'armée israélienne. Frappe qui a touché l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, d'après TF1 Info. Il affirme que "des centaines de victimes se trouvaient dans les décombres". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appelle à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" entre Israël et le Hamas. Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a quant à lui déploré une situation qui "devient incontrôlable" à Gaza. "Chaque seconde où nous attendons l’aide médicale, nous perdons des vies", a-t-il indiqué sur X, rappelant que du matériel médical était bloqué depuis quatre jours à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza.

Le bureau du Hamas chargé des médias a dénoncé "un nouveau crime de guerre de l’occupation", à savoir d’Israël, et ajouté que "des centaines de patients, de blessés et de déplacés" se trouvaient à l’intérieur de l’établissement. Mais l’armée israélienne a nié être à l'origine de ce raid et a attribué cette frappe ce mardi soir, vers 22 heures, à l'organisation palestinienne Jihad islamique. "D'après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l'hôpital", a ainsi expliqué l'armée israélienne dans un communiqué.

Dans un message publié sur X (ex-Twitter), Emmanuel Macron a condamné cette frappe. "Rien ne peut justifier une frappe contre un hôpital. Rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles", a-t-il noté. "La France condamne l'attaque contre l'hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza qui a fait tant de victimes palestiniennes. Nous pensons à elles. Toute la lumière devra être faite."

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a également condamné cette frappe. Il exige dans le même temps une protection immédiate pour les civils et les installations de santé. "L’OMS condamne fermement l’attaque sur l’hôpital Al Ahli Arab", a quant à lui posté sur le réseau X (anciennement Twitter) le chef de la Ligue arabe basée au Caire, Ahmed Aboul Gheit. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a lui aussi réagi en exprimant son "émotion" et en affirmant "qu’une attaque contre une infrastructure civile n'est pas conforme au droit international".

3 000 personnes tuées dans la bande de Gaza

Plus tôt dans la journée, l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avait indiqué que six personnes étaient mortes alors qu’elles avaient trouvé refuge dans une de ses écoles du centre de la bande de Gaza. Elles auraient été tuées dans un raid attribué là encore à Israël. Selon l’agence, plus de 4 000 personnes s’étaient réfugiées dans cet établissement à cause de la guerre entre Israël et le Hamas. À la suite de l’offensive du Hamas en direction du sol israélien le 7 octobre dernier, les frappes de représailles de la part d’Israël sur la bande de Gaza ont fait environ 3 000 victimes, pour la plupart des civils palestiniens. En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées. En majorité, les victimes sont des civils tués lors de la première attaque du Hamas.

publié le 18 octobre à 09h30, Alexis Fargeaudoux, 6Médias

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