Cuisson au gaz : une étude alerte sur une menace pour la santé des Français
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La pollution liée à la cuisson au gaz est plus élevée que dans les maisons utilisant la cuisson électrique selon une étude. Des associations alertent sur le danger.
Alerte sur la cuisson au gaz ! Selon une analyse de la qualité de l’air intérieur effectuée auprès de 247 foyers européens, dont 35 français, la pollution liée à la cuisson au gaz serait presque deux fois plus forte que dans une maison utilisant des plaques électriques, rapporte Le Parisien. L’étude, commandée par l’ONG Clasp et l’association française Respire et publiée le 8 novembre, consistait à installer pendant treize jours des capteurs dans la cuisine, le salon et une chambre du domicile de familles qui vivent en France, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie ou encore en Slovaquie. L’objectif de l’opération était de mesurer la quantité de dioxyde d’azote (NO2), les particules fines et le monoxyde de carbone.
Parmi les candidats retenus, il fallait des familles non-fumeuses et qui ne se trouvaient pas à proximité de routes très fréquentées ou d’installations industrielles. "Dès que j’allumais le gaz pour cuire des aliments dans une poêle, le capteur virait au rouge, même quand j’avais branché la hotte à fond", explique une Parisienne. Un habitant d’Argenteuil (Val d’Oise) voulait quant à lui vérifier si l’air qu’il respirait était sain.
Le NO2 provoque une augmentation des crises d’asthme
D’après les données récoltées, la valeur limite quotidienne d’exposition au NO2 recommandée par l’OMS était dépassée dans 53% des foyers français qui ont recours à des plaques de cuisson à gaz ou des fours à gaz. Cette valeur s’est révélée presque deux fois plus élevée par rapport à des cuisines utilisant des plaques électriques.
"L’organisation mondiale de la Santé estime que les enfants vivant dans des foyers équipés d’appareils de cuisson au gaz présentent un risque accru de 20 % de maladies des voies respiratoires inférieures", ont indiqué les deux ONG. En effet, le NO2 peut notamment provoquer une inflammation des voies respiratoires et peut augmenter les crises d’asthme, particulièrement pour les enfants. Pour prévenir du danger, les deux associations militent pour l’instauration d’un indice de pollution obligatoire qui serait affiché sur les étiquettes énergétiques des produits vendus au sein de l’Union européenne.
publié le 9 novembre à 14h44, Lilian Moy, 6Medias