Covid-19 : le pangolin écarté de la liste des animaux suspects à l'origine de la pandémie
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Selon une nouvelle étude du CNRS, dévoilée jeudi 19 septembre, il n'y aurait pas qu'un seul animal responsable de la pandémie de Covid-19 et, qui plus est, le pangolin n'en ferait même pas partie.
Le pangolin est innocent ! Selon une étude du CNRS, dont les résultats ont été dévoilés jeudi 19 septembre, l'animal à petites écailles ne serait pas responsable de la pandémie de Covid-19, qui a paralysé le monde en 2020 et 2021. Tout est bien parti du marché de Huanan à Wuhan fin 2019 mais, à l'époque, le pangolin n'était pas du tout vendu sur les étals (même si, en dehors de ce foyer, il avait développé des virus similaires au SARS-CoV-2). Pas plus que la chauve-souris, qui a un temps été suspectée.
Les chercheurs du CNRS, qui travaillent dans une équipe emmenée par la scientifique française Florence Débarre, ont identifié d'autres espèces animales qui seraient plus probablement à l'origine de la pandémie que l'on a connue. Parmi "les espèces identifiées figurent notamment les chiens viverrins et les civettes, deux espèces déjà impliquées dans l’émergence du SARS en 2002 et considérées comme facilitant le passage du virus aux humains". Le responsable pourrait également être le rat des bambous ou le porc-épic de Malaisie.
Des animaux déjà infectés introduits sur le marché de Wuhan fin 2019
En réalité, il ne devrait pas y avoir un seul et unique suspect. Les chercheurs du CNRS se sont penchés sur le moment où le Covid-19 a été transmis à l'homme et ont pu mettre "en évidence que la diversité génétique du virus présente dans le marché était représentative de la diversité génétique des cas humains précoces de la pandémie".
Autrement dit, plusieurs animaux ont transmis la maladie à différents humains, d'où l'explosion rapide de cas. "Ces nouvelles informations vont dans le sens de l’hypothèse selon laquelle la pandémie aurait été déclenchée par l’introduction d’animaux infectés sur le marché fin 2019", a par ailleurs confirmé le CNRS dans son rapport.
publié le 19 septembre à 20h43, Maeliss Innocenti, 6Medias
