Belgique : en soutien à la Palestine, des surveillants d'université vont autoriser la triche aux examens
© Pixabay (photo d'illustration)
"Tant que nos recteurs continueront à ignorer les violations du droit international par les institutions israéliennes, nous ferons de même lorsque les étudiants enfreindront les règles", ont affirmé des universitaires belges, qui dénoncent l'absence de soutien en faveur de la cause palestinienne, rapporte La Libre Belgique, lundi 27 mai.
La guerre dans la bande de Gaza enflamme les grandes écoles et les campus européens. Après la mobilisation menée autour du site de Sciences Po Paris, c'est au tour des universités belges d'être impactées par le conflit qui oppose Israël au Hamas au Proche-Orient. Des universitaires ont annoncé qu'ils ne dénonceraient pas les étudiants pris en flagrant délit de triche lors des prochains examens, en signe de soutien aux manifestations propalestiniennes, rapporte La Libre Belgique, lundi 27 mai.
Les protestataires regrettent les liens entretenus par les universités belges "avec les institutions israéliennes, malgré les violations des droits de l'homme, les crimes de guerre et les violations du droit international par le régime israélien" et l'absence de soutien "en faveur de la situation palestinienne", ont-ils écrit dans un texte relayé par nos confrères belges. Les deux signataires, la chercheuse Kenza Amara Hammou et le doctorant Jouke Huijzer, se "déplaceront dans les amphithéâtres et dans les salles d'examen en portant des pin's, des autocollants ou des keffiehs".
Le texte signé par une vingtaine de surveillants
Une vingtaine de surveillants aurait déjà signé leur texte et rejoint le mouvement. "Tant que nos recteurs continueront à ignorer les violations du droit international par les institutions israéliennes, nous ferons de même lorsque les étudiants enfreindront les règles", ont expliqué les doctorants des universités. "Cela ne signifie pas que nous approuvons la tricherie, mais elle n'aura aucune conséquence en ce qui nous concerne", ont-ils conclu. Depuis le début de la guerre à Gaza, plusieurs universités belges ont été bloquées par des manifestants, notamment celle de Gand, où la police a dû intervenir sur place.
publié le 28 mai à 18h30, Cédric Alexis, 6Medias