Attaque de l’Iran contre Israël : près de 200 drones envoyés par Téhéran, Joe Biden convoque les dirigeants du G7
© Xinhua/ABACA - Des drones et des missiles ont été interceptés dans le ciel israélien, entre le 13 et le 14 avril 2024.
Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, l’Iran a lancé une attaque de drones et de missiles contre Israël. Les dirigeants du G7 doivent se réunir en urgence ce dimanche, selon Le Figaro et BFMTV.
La nuit a été particulièrement tendue au Moyen-Orient. Samedi 13 avril, dans la soirée, l’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles en direction d’Israël, majoritairement tous interceptés, selon Le Figaro. Une base militaire seulement aurait subi "des dégâts mineurs", d’après un porte-parole de l’armée israélienne. Une petite fille a été sérieusement blessée et transportée à l’hôpital, les secours faisant état d’une trentaine de blessés légers au total.
Des médias d’État iraniens ont confirmé que le pays était à l’origine de l’attaque contre son ennemi juré, en réponse à un raid contre le consulat iranien à Damas, attribué à l’État, hébreu et évoquant de la "légitime défense", comme le rapporte BFMTV. Si peu avant 3 heures du matin (heure française), Tsahal considérait que l’attaque des Gardiens de la Révolution était terminée et avait été "déjouée", le Hezbollah libanais a annoncé avoir également lancé des roquettes en direction du Golan occupé par Israël, quelques heures après la première attaque de drones.
La communauté internationale en alerte maximale
En marge de l’attaque et des tensions grandissantes, la Jordanie, l’Irak et le Liban ont annoncé avoir fermé leur espace aérien, tandis que l’Égypte a placé ses défenses aériennes en alerte maximale.
Les réponses des dirigeants étrangers ne se sont pas fait attendre. Par la voix de Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, la France a fermement condamné cette attaque : "L’Iran franchit un nouveau pallier dans ses actions de déstabilisation et prend le risque d’une escalade militaire", a ainsi écrit le ministre sur X.
Antonio Guterres, le chef de l’ONU, a également appelé à une "cessation immédiate de ces hostilités", tandis que la Chine s’est dite profondément préoccupée et a invité les "parties concernées à faire preuve de calme et de retenue."
De son côté, Joe Biden a convoqué en urgence les dirigeants du G7 dès ce dimanche 14 avril, espérant trouver une "réponse diplomatique unie" au conflit. Le président des États-Unis a également indiqué que l’armée américaine avait participé à abattre "presque tous" les drones et missiles envoyés, rappelant son soutien "inébranlable" à Israël. Une intervention critiquée par l’Iran, qui a demandé à Washington de "rester à l’écart" des hostilités.
publié le 14 avril à 07h50, Laureline Chatriot, 6Medias