Allemagne : une baisse du prix des kebabs demandée au chancelier Olaf Scholz
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Le prix du fameux sandwich a doublé en deux ans, dépassant parfois les 10 euros. Les jeunes réclament un plafonnement du prix des kebabs.
Il y a des sujets qu’on n'imagine pas être une priorité, et pourtant, pour la jeunesse allemande, le prix du kebab en est une. Il faut dire que ce sandwich d’origine turque est une institution en Allemagne. Chaque année, nos voisins en consommeraient 1,3 milliard, contre 350 millions en France. Le chancelier Olaf Scholz est alors interpellé par les jeunes et par l’opposition allemande pour plafonner les prix des kebabs, rapporte BFMTV.
"Il est assez frappant que partout où je vais, principalement de la part des jeunes, on me demande s’il ne devrait pas y avoir un blocage des prix du donër [autre manière de nommer les kebabs]", assure le chancelier, après avoir été questionné dans une vidéo publiée sur son compte Instagram.
Pourquoi une telle augmentation
La hausse des prix en Allemagne ne concerne pas que les kebabs. Comme partout en Europe, l’inflation a atteint des niveaux record en Allemagne, d’autant plus que le pays est bien plus dépendant du gaz russe que la France. Il y a deux ans, un de ces fameux sandwichs coûtait aux alentours de 4 euros. Il est passé à 7 euros, voire 10 euros dans les grandes villes.
Ces considérations sont prises à la légère par le chancelier, mais pas par les oppositions, qui y voient un moyen de se faire apprécier des jeunes, qui ont parfois du mal à s’offrir ce plaisir simple en ces temps difficiles. Le parti Die Linke (extrême gauche allemande) a annoncé déposer une loi pour mettre en place un plafonnement des prix du kebab, proposant une limite à 4,90 euros et 2,90 euros pour les jeunes. La différence serait subventionnée par l’État pour un montant de 4 milliards d’euros par an.
Mais une telle mesure n’est pas si simple à mettre en place, selon Olaf Scholz. En effet, il affirme qu’il faut prioriser la maîtrise de l’inflation (énergétique et alimentaire) pour voir les prix des kebabs diminuer. De plus, il a assuré que, dans une économie de marché, il était exclu de contrôler les prix des produits alimentaires.
publié le 7 mai à 15h28, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias