À quoi ressemblera le monde en 2100 avec la baisse du nombre de naissances ?
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Selon une étude publiée dans une revue scientifique, ce jeudi 21 mars, la baisse du taux de fécondité va s’accélérer dans les prochaines années et à l’horizon 2100. L’Europe sera un continent très touché.
En novembre 2022, la population mondiale a atteint pour la première fois 8 milliards d’êtres humains, trois fois plus que les 2,5 milliards en 1950. Et ce chiffre est encore amené à progresser puisqu’il devrait y avoir environ 9,7 milliards d’êtres humains en 2050 et aux alentours de 10,4 milliards en 2080, selon les projections de l’ONU. En 2100, ce chiffre devrait stagner, rapporte L’Express. Pourtant, plusieurs pays développés font face à une crise de la natalité. En France par exemple, le nombre de naissances a reculé de 6,6 % en 2023, passant sous la barre des 700 000 pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Selon une étude publiée jeudi 21 mars par la revue scientifique The Lancet, plus des trois quarts des États n’auront pas des taux de fécondité suffisants pour maintenir la taille de leur population d’ici 2050. En 2021, le taux de fécondité moyen était de 2,2 enfants par femme, contre environ 5 en 1950. Au contraire, en Afrique subsaharienne, le taux de fécondité est en moyenne deux fois supérieur à la moyenne mondiale, soit 4 enfants par femme en 2021. Les perspectives pour la majorité des pays dans le monde sont inquiétantes ; ainsi, toujours selon l’étude, seuls 26 pays devraient voir leur population augmenter à la fin du siècle.
La hausse de l’infertilité est une des raisons
Un monde à deux vitesses devrait émerger, avec d’un côté les États riches et développés avec un faible taux de fécondité, et de l’autre les pays considérés comme pauvres avec un taux de fécondité en hausse. En 2100, un enfant sur deux devrait naître en Afrique subsaharienne, contre 29 % en 2021. "Nous serons confrontés à des changements sociaux stupéfiants au cours du XXIe siècle", a confié le Pr Stein Emil Vollset, principal auteur de l’étude. Par exemple, l’âge moyen en Europe serait de 41,7 ans en 2050 contre 17,6 ans en Afrique.
La hausse de l’infertilité dans le monde pourrait être une des raisons de la baisse du taux de fécondité. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, publié en avril 2023, ce phénomène touche une personne sur six dans le monde.
publié le 21 mars à 14h30, Lilian Moy, 6Medias