Yvelines : le jeune de 16 ans en moto-cross, percuté par une voiture de police, "en état de mort cérébrale"
© Corentin HENRY/Pexel - Un jeune homme en scooter percuté par une voiture de police après un possible refus d'obtempérer.
Le jeune homme a été transporté à l'hôpital après avoir été percuté par une voiture de police entre Maurepas et Elancourt dans les Yvelines, selon Le Parisien. Une enquête pour refus d'obtempérer a été ouverte.
Nouveau refus d'obtempérer à l'issue dramatique en région parisienne. Un jeune homme de 16 ans, qui circulait en moto-cross, est "en état de mort cérébrale", a annoncé son avocat, relaie BFMTV, contrairement à ce qu'avait annoncé le parquet de Versailles mercredi soir. Le jeune homme, prénommé Sefa, avait été percuté par une voiture de police, rapporte BFMTV, selon une déclaration du parquet de Versailles. Plus tôt dans la soirée, Le Parisien indiquait que l'adolescent avait été grièvement blessé et transporté d'urgence à l'hôpital. Le drame s'est produit entre Maurepas et Elancourt, dans les Yvelines. Suivi par une voiture de police à la suite d'un possible refus d'obtempérer, la moto-cross a percuté un autre véhicule de patrouille au croisement d'une route. Une source du Parisien évoque une "coïncidence totale" lorsque le jeune homme a percuté l'autre voiture de police. "Il aurait pu heurter la voiture d’un particulier ou autre", ajoute cette source. L'autre voiture de police aurait pu revenir d’une autre intervention.
Selon BFMTV, la moto-cross serait venue percuter le côté gauche de la voiture de police. Rapidement pris en charge, le jeune homme était en arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours. Il a ensuite été transporté à l'hôpital de Beaujon, à Clichy, dans les Hauts-de-Seine. Selon les informations du Parisien, le jeune homme se trouvait dans un "état désespéré" juste après le choc. Alors que le parquet avait annoncé que le jeune homme était décédé, l'avocat de la famille a démenti cette information en indiquant que son client se trouvait en état de mort cérébrale. Ces informations ont été confirmées par le parquet ensuite. L'avocat de la famille de l'adolescent s'est également exprimé face à la presse. "Il est totalement irrespectueux à l'égard de la famille d'annoncer un décès alors que l'hôpital ne l'a pas annoncé à la famille", a ainsi réagi Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille, à Brut. Avant d'ajouter qu'un dépôt de plainte "pour tentative d’homicide volontaire qui pourrait malheureusement, rapidement se transformer en homicide volontaire" sera déposé.
"On met en garde à vue des policiers pour éviter des émeutes et faire de l'affichage"
D'après le parquet de Versailles, deux policiers ont été placés en garde à vue après les faits. Il s'agissait des deux conducteurs des véhicules impliqués. Leur garde à vue a finalement été levée jeudi, selon BFMTV. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie, indique pour sa part franceinfo. Deux enquêtes ont été ouvertes. Si les circonstances de l'accident restent floues, il apparaît que le jeune homme aurait pris peur avant de s'enfuir. Franceinfo évoque une collision "à grande vitesse". "Le passage par le régime de la garde à vue, c'est une honte", a déclaré Laurent-Franck Liénard, avocat des deux policiers, sur BFMTV. Il ajoute : "On met en garde à vue des policiers pour éviter des émeutes et faire de l'affichage". "On avait les éléments de l'enquête dès 18h", confie aussi l'avocat des deux membres des forces de l'ordre.
À Élancourt, l'incompréhension régnait parmi les habitants mercredi soir. Nombreux ont été ceux à se rassembler pour obtenir des réponses, certains faisant déjà le parallèle avec le cas du jeune Nahel, tué par un tir de policier à Nanterre, rapporte franceinfo. Si les deux affaires sont bien différentes, la crainte de nouvelles émeutes se fait ressentir. Des gendarmes ont été déployés dans le secteur alors que des habitants s'étaient rassemblés pour avoir des informations. Jeudi matin, c'est en effet la CRS 8 qui a été envoyée à Maurepas et Elancourt à la demande du préfet des Yvelines.
publié le 6 septembre à 21h42, Xavier Martinage, avec 6Medias