France

Voiture et agents municipaux : la maire de Villepinte part en vacances et provoque la colère de ses administrés

© Capture d'écran Google Street View - Mairie de Villepinte

La maire de la ville et deux agents municipaux ont pris la route vers la Bretagne pour les vacances de l’élue dans un véhicule municipal. Elle assure vouloir rembourser les frais engendrés et avoue que ce n’est pas la première fois qu’elle utilise cette voiture comme véhicule personnel, rapporte Le Parisien.

C’est une affaire qui a de quoi provoquer la colère des habitants de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Lundi 21 octobre, la maire LR de la ville, Martine Valleton, s’est fait conduire en Bretagne par deux agents municipaux dans un véhicule municipal pour ses vacances. Cette information a été rendue publique grâce à un courrier anonyme qui a largement circulé, rapporte Le Parisien : "Madame la maire semble croire qu’elle peut faire ce qu’elle veut avec notre argent…"

Alors que les collectivités sont soumises à des coupes budgétaires et que la taxe foncière a augmenté, ce "détournement d’argent public à des fins de confort personnel", comme l’observe une source anonyme au sein de la municipalité, tombe mal.

Des vacances entre amis ?

Il faut dire qu’un véhicule municipal et deux agents ont été réquisitionnés pour cette histoire de vacances à Saint-Malo. Mais le directeur du protocole de la ville et son assistante, les deux agents, s’en défendent. Alors que la maire de 74 ans ne conduirait plus, ils se seraient proposés pour lui rendre service, assurant être amis avec l’édile. De plus, un congé avait été posé : "Ce ne sont pas des agents mais des amis, en congés, qui ont rendu service, tout simplement." Or, ces congés ont été posés le matin même. Le directeur de cabinet de la maire a alors eu un échange par mail, aujourd’hui public, avec le directeur du protocole de la ville. Ce dernier justifie cette absence au travail au dernier moment par des raisons personnelles et médicales, ce à quoi le directeur de cabinet rétorque, sans savoir que cela sera rendu public : "À moins que Saint-Malo ne soit devenu un centre national d’urgence médicale, il va falloir sérieusement m’expliquer comment ce voyage relève de l’ordre médical et personnel."

Et bien que la maire aurait payé son essence et ses péages, elle a emprunté un véhicule de service, et non de fonction, ce qui veut dire qu’il ne peut être utilisé qu’à des fins professionnelles. Or, le cabinet de la maire assure qu’elle n’avait pas connaissance de cette information. "Elle s’engage à rembourser la collectivité de l’ensemble des frais engagés liés à ces déplacements privés depuis qu’elle utilise ce véhicule", ajoute son cabinet, avouant ainsi que ce n’est pas la première fois qu’un tel événement se produit.

publié le 30 octobre à 16h22, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

Liens commerciaux