"Voilà, nous y sommes" : Loïc Résibois, figure du combat pour la fin de vie, a décidé de mourir
© Capture d'écran vidéo Courrier picard
Atteint de la maladie de Charcot depuis plusieurs années, Loïc Résibois a décidé de mourir dans quelques semaines. Très présent sur les réseaux sociaux, il milite activement pour l’instauration de l’aide à mourir en France.
Figure du combat pour la vie, Loïc Résibois, atteint de la maladie de Charcot depuis plusieurs années, a décidé de mourir. "Voilà, nous y sommes", écrivait-il fin août sur son compte Instagram. Dans son texte, il a rappelé à quel point il est important pour lui que la France adopte un texte en faveur de l’aide à mourir et de la fin de vie. Il a choisi de passer ses derniers moments de vie en famille sur l’île de Ré, son "île adorée". "Ma décision de ne pas pousser ma vie au-delà de la fin du mois de septembre n'est pas liée à un événement en particulier mais plutôt à un sentiment de lassitude et d'épuisement que je ressens depuis maintenant plusieurs semaines", a-t-il expliqué dans un entretien à La Provence, publié mardi 10 septembre.
"Je me sens un peu comme un sportif qui n'aurait pas envie de faire la saison de trop. Je ne souhaite pas franchir le point de bascule qui ferait passer mon existence de la vie à la survie", a ajouté Loïc Résibois. Il confie que ses proches "sont bien au fait" de sa décision et qu’ils la "comprennent bien". "Comment pourrait-il en être autrement pour eux qui ont assisté impuissants à ma déchéance physique depuis des années ?", s’interroge-t-il.
Il refuse d’aller mourir à l’étranger
Loïc Résibois est très présent sur les réseaux sociaux et milite activement pour l’instauration de l’aide à mourir en France. Il a exprimé le fait de ne pas vouloir aller au-delà de la fin du mois de septembre, il doit désormais trouver comment et où mourir. En effet, son état de santé ne lui permet pas d’accéder à la sédation profonde et continue. "Je suis visiblement, comme tant d'autres malades condamnés, condamné aussi à pourrir dans un lit jusqu'à ce que l'on estime que mon état de santé soit compatible avec une sédation profonde et continue", a-t-il déploré. Il refuse d’aller mourir à l’étranger.
Des travaux concernant la fin de vie avaient été entrepris à l’Assemblée nationale au mois de mai mais celle-ci a été dissoute quelques jours avant le vote. Les travaux avaient donc été arrêtés. "Cette dissolution a jeté ce projet de loi aux oubliettes", a affirmé Loïc Résibois. Selon lui, "cette loi arrivera tôt ou tard, c'est inéluctable et souhaitable."
publié le 10 septembre à 14h27, Lilian Moy, 6Medias