France

Violences faîtes aux femmes : Aurore Bergé veut agir et vite

© Capture d'écran FranceInter - Aurore Bergé

La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a appelé, vendredi 3 janvier sur France Inter, à un "réveil collectif" concernant la lutte contre les violences faites aux femmes. La ministre a déjà déposé une loi en ce sens.

À peine l’année 2025 a commencé qu’une femme est tombée sous les coups de son conjoint. Une mère de 51 ans a été retrouvée morte, tuée par son compagnon.

Intervenant sur France Inter ce vendredi 3 janvier, la ministre Aurore Bergé a également rebondi sur ce fait divers horrible et a appelé à un "réveil collectif" face à ces tragédies. "Comment, en France, en 2025, des hommes peuvent encore frapper, violenter ou agresser sexuellement ?", s’indigne-t-elle. Elle exhorte à une prise de conscience générale. La ministre a aussi fustigé la manière dont les victimes sont parfois présentées dans ce genre de drames. "Dans le communiqué de presse officiel, on mentionne la vie supposée de la victime, comme si cela avait une quelconque importance. Peu importe son passé, ce qui compte, c'est l'auteur", a-t-elle affirmé.

Des mesures concrètes en préparation

"Les violences ne commencent pas par des coups", a-t-elle rappelé. En ce sens, Aurore Bergé a déposé une proposition de loi visant à mieux caractériser les violences conjugales. "Elles prennent d’abord la forme d’un contrôle coercitif : surveiller les comptes, isoler socialement, manipuler. Nous voulons en faire un délit à part entière." Cette proposition sera examinée dès janvier.

Parmi les priorités, elle souhaite renforcer la formation des policiers, gendarmes et magistrats, déployer des intervenants sociaux sur tout le territoire et généraliser les Maisons des femmes dans chaque

département. Sans oublier une augmentation des moyens qui est primordiale selon la ministre : "Je me bats pour préserver et augmenter le budget de mon ministère."

Une lutte absolue

Parmi les mesures déjà en place, elle salue l’extension du numéro d’écoute 3919, désormais accessible 24h/24, tout en exigeant d’aller "plus loin" et appelle à une cohésion nationale, à la vigilance collective. "Cette lutte est une priorité absolue. Nous devons avancer ensemble pour protéger celles qui sont encore en danger."

publié le 3 janvier à 16h39, Sébastien Salpietro, 6Medias

Liens commerciaux