Violences en Nouvelle-Calédonie : son père attaqué, l'ancienne secrétaire d’État Sonia Backès témoigne des émeutes en cours
© Lafargue Raphael/ABACA
Des émeutes ont éclaté en Nouvelle-Calédonie. Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la Province Sud, s’est confiée au micro de BFMTV.
La Nouvelle-Calédonie est touchée par des émeutes. Invitée sur BFMTV, mardi 14 mai, Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la Province Sud de l’archipel et ancienne secrétaire d’État, est revenue sur cet épisode de violences. “Des jeunes, souvent mineurs, mettent le feu à absolument tout ce qu’ils trouvent sur leur chemin”, a-t-elle pointé au micro de la chaîne.
Les manifestants critiquent le projet de réforme constitutionnelle examinée à l’Assemblée nationale. Ce texte, qui vise à agrandir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, est décrié par le camp indépendantiste. Sur BFMTV, Sonia Backès se confie sur la violence de ces dernières heures. Son père a été la cible des émeutiers.
Il “a été caillassé, on lui a envoyé des parpaings de plusieurs centimètres sur sa maison. [...] Il a été exfiltré par le GIGN et sa maison a été brûlée. À 79 ans, il a absolument tout perdu”, a décrit la présidente de l’assemblée de la Province Sud. Selon un dernier bilan de Gérald Darmanin, 82 personnes ont été interpellées ces derniers jours. Et un couvre-feu a été mis en place à partir de 18 heures, heure locale, ce mardi sur le territoire.
Son père victime de racisme
Selon Sonia Backès, “des commanditaires manœuvrent des jeunes qui ne comprennent même pas la cause qu’ils défendent”. Le père de l’ancienne secrétaire d’État a été attaqué, selon elle, “parce qu’il est blanc”. Devant les médias, le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc, a confié qu’il n’y avait, pour le moment, “pas de morts”.
Dans la matinée, le Premier ministre Gabriel Attal a réagi à ces violences qui frappent actuellement l’archipel. “La violence n’est jamais justifiée ni justifiable”, a souligné le chef du gouvernement, assurant que “la priorité” était de “rétablir l’ordre, le calme et la sérénité”.
publié le 14 mai à 14h20, Baptiste Marin, 6Medias