Violences conjugales, inceste… Muriel Robin alerte sur la remise en cause de la parole des femmes
© Castel Franck/ABACA
Dans une interview publiée par Ouest France dimanche 24 septembre, l’humoriste s’est longuement épanchée sur la question de l’inceste et sur le manque de crédibilité accordé aux femmes dans les affaires de violences conjugales.
Depuis quelques semaines, Muriel Robin effectue un retour médiatique remarqué. D’abord sur le plateau de l’émission Quelle époque !, samedi 16 septembre, dans laquelle elle a affirmé que l’annonce de son homosexualité lui avait fermé les portes du cinéma. Une semaine plus tard, l’humoriste de 68 ans se fait la voix d’une autre cause qui lui tient à coeur, celle de la lutte contre l’inceste. Dans les colonnes de Ouest France, dimanche 24 septembre, elle a apporté son regard et donné son ressenti sur la situation de l’inceste en France ainsi que sur la parole des mères de famille.
Muriel Robin s’est d’abord félicitée des efforts réalisés par le gouvernement quant à la communication sur l’inceste : "Ça va dans le bon sens. On ne peut pas continuer à vivre tout en sachant que dans une classe de trente enfants, il y en a trois qui sont 'incestés'". S’il est, selon elle, nécessaire d’"écouter les mères" dans ce genre de situation, elle dénonce le peu de crédit accordé à leurs témoignages : "Souvent, quand elles parlent, on dit qu’elles se vengent de leur ex-compagnon, qu’elles inventent. De toute façon, les femmes inventent tout !".
"Les hommes protègent les hommes"
La comédienne soutient par ailleurs que malgré la libération de la parole des femmes victimes de violences conjugales et les multiples mouvements survenus ces dernières années, rien n’a vraiment changé : "Quand je vois ce qu’on a gagné… Quelques bracelets électroniques… Rien. De l’argent de poche. Je suis inquiète". Un constat qui lui fait craindre pareil dénouement sur la question de l’inceste, alors que le gouvernement compte déployer des Unités d’accueil et d’écoute pédiatriques, explique Ouest France.
Selon elle, le principal problème se trouve dans la toute puissance des hommes, mais aussi dans leur approche de la sexualité. "Les hommes protègent les hommes. Ils sont aux manettes de tout, ils se protègent. Il faut changer la mentalité de ces hommes", déplore-t-elle.
publié le 24 septembre à 10h30, Théo Rampazzo, 6Medias