La Pologne en pleine crise politique

par euronews-fr

La crise politique prend de l’ampleur en Pologne. Plusieurs milliers d’opposants au gouvernement conservateur se sont à nouveau mobilisés, ce samedi, pour dénoncer la politique du parti Droit et Justice (PiS). Blocage du parlement, manifestations de masse Vendredi soir, ils avaient bloqué les leaders du PiS et la Première ministre à l’intérieur du parlement. Pour eux, la majorité parlementaire vote des textes portant atteinte à la liberté de la presse, au droit de manifester ou encore à l’arbitrage du Tribunal constitutionnel. L’opposition polonaise ne désarme pas https://t.co/r7N0SPLXe4— Le Temps (@letemps) 17 décembre 2016 Une attitude “scandaleuse”, pour la majorité Beata Szydlo a réagi ce samedi, estimant que “le mouvement de l’opposition visant à susciter des émotions politiques extrêmes – dont nous avons été les témoins vendredi soir – n’a rien à voir avec l‘état actuel du pays. Il est né de l’impuissance et de la frustration de ceux qui ont perdu le pouvoir”, a déclaré la Première ministre. Elle a ajouté que l’attitude de l’opposition dévastait “la confiance publique et la solidarité, la démocratie et ses fondements, et nous ruine en tant que nation et communauté”. Donald Tusk soutient l’opposition Intervenant samedi lors d’une cérémonie à Wroclaw (sud-ouest), le président du Conseil européen, Donald Tusk a, lui, appelé Varsovie à respecter “la population, les principes et les valeurs constitutionnelles”. “Quand on prive les gens d’accès à l’information ou qu’on impose un modèle unique de la vie, la démocratie devient aussi insupportable qu’une dictature”, a renchérit Donald Tusk. Les atteintes à la liberté de la presse et le vote du budget en ligne de mire Vendredi soir, des députés de l’opposition avaient protesté dans l’hémicycle contre un projet de loi visant à restreindre la liberté de la presse : plus précisément, il projette de réformer l’accès des journalistes aux députés. Leur mouvement avait été appuyé, à l’extérieur du bâtiment, par des milliers de manifestants, qui avaient ensuite bloqué les issues du Parlement pour empêcher les élus de la majorité de sortir. En plein blocage, la majorité avait tout de même procédé au vote du budget pour 2017, dans une salle jouxtant l’hémicycle. Un vote jugé, en conséquence, illégal par l’opposition. Il a eu pour effet d’amplifier la contestation et les tensions à l’extérieur du parlement. Avec agences.

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