L'opération Sentinelle revue et corrigée

par euronews-fr

Mise en place en janvier 2015 après les attentats contre Charlie Hebdo, l’opération Sentinelle va être redéployée pour gagner en efficacité.Les effectifs resteront en revanche inchangés : 7.000 hommes toujours mobilisés en permanence, notamment autour des sites sensibles – gares, aéroports, sites touristiques, écoles – 10.000 hommes au total en cas de crise majeur.Les changements annoncés par la ministre de la Défense, Florence Parly, ont pour but d’amener davantage de souplesse et de stratégie dans la surveillance. En clair, moins de patrouilles fixes, plus de mobilité.“Cette nouvelle attaque contre un militaire légitime pleinement ce que nous voulons faire, c’est-à-dire rendre ce dispositif encore plus imprévisible, plus indécelable pour les agresseurs potentiels.”, a indiqué Florence Parly ce matin sur Europe 1.Des militaires devenus des cibles potentielles pour les terroristes, c’est l’effet boomerang de cette opération Sentinelle, comme l’explique l’historienne, Bénédicte Chéron, spécialiste des relations armée-société.“Ce que l’on constate, c’est que c’est une opération qui suscite des attaques puisque les militaires sont devenus des cibles spectaculaires, sur le plan symbolique et politique, et que leur présence incite donc un certain nombre d’assaillants à les attaquer et à les prendre pour cible. Donc, on pourrait dire que c’est une opération paratonnerre, on se dit que s’il y a une attaque qui doit intervenir quelque part, on préfère qu’elle survienne en prenant pour cible des militaires capables de se défendre, plutôt que des civils qui, eux, n’ont pas la possibilité de se défendre.”Dans ses messages, le groupe Etat islamique a régulièrement appelé à s’en prendre aux forces de l’ordre. L’an passé, un policier en patrouille avait été tué sur les Champs-Elysées.

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