France

Vers une généralisation du système d’affectation des lycées parisiens ?

© Vue extérieure du Lycée Henri IV, à Paris, France. 9 août 2014. Photo par Edouard Grandjean/ ABACAPRESS.COM

À quelques jours de la présentation du plan pour la mixité sociale du ministère de l’Éducation nationale, le rectorat de Paris a donné des chiffres encourageants concernant la diminution de la ségrégation sociale depuis la réforme d’Affelnet en 2021. Ce nouveau mode de fonctionnement pourrait être adapté à toute la France, confie Le Parisien.

Tandis que le ministère de l’Éducation nationale planche sur un plan en faveur de la mixité sociale présenté le 15 mars, il se pourrait que le modèle d’affectation des lycées parisiens Affelnet soit étendu à tout le pays, annonce Le Parisien.

En effet, le changement dans la procédure d’admission expérimentée depuis deux ans a apporté davantage de mixité dans les établissements publics de la ville. En 2021, l’académie de Paris a modifié le système affectant les 15 000 élèves de troisième dans les lycées publics. Selon la localisation du domicile de l’élève de 3e, il dispose d’un indice de position sociale (IPS) qui permet d’obtenir davantage de points.

Deux ans après la mise en place de cette réforme, le rectorat de Paris se félicite que sa réforme ait entraîné une diminution de 39 % de la ségrégation sociale entre les lycées généraux et technologiques publics, confie Le Parisien. Cette diminution est de 30 % par rapport à 2019. Auparavant, la ville était divisée en quatre secteurs, dans lesquels les collégiens en dépendant devaient postuler dans les lycées de leur choix.

“Une voie de réforme crédible”

“Il n’y a plus de lycées de niveau, n’accueillant que des très bons élèves. Aujourd’hui, nous avons une certaine hétérogénéité dans les établissements, qui ont tous vocation à être des lycées d’excellence”, a expliqué le recteur de l’académie, Christophe Kerrero. Ainsi, le taux de boursiers a augmenté de 24 % à Louis-Le-Grand et de 17 % à Henri-IV.

Bien que Paris reste la ville avec la plus grande disparité sociale en France, cette réussite pourrait inspirer le gouvernement à adapter le modèle mis en place par l’académie de la capitale à toute la France. “Dans les grandes agglomérations, où ces questions de ségrégation se posent de façon particulièrement forte, c’est une voie de réforme crédible”, soutient Julien Grenet, chercheur au CNRS et membre du comité de suivi de la réforme dans la capitale. Une piste largement envisageable à six jours des annonces de Pape Ndiaye.

publié le 9 février à 11h47, Orange avec 6Medias

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