France

Vacances : les billets d’avion deviennent hors de prix, mais pourquoi ?

© Pixabay - Un avion décollant d'un aéroport

À quelques mois des grandes vacances d’été, divers spécialistes s’accordent à dire que le prix des billets d’avion augmentera de 25 % en 2023 par rapport à 2019, année de référence d’avant pandémie. BFM Business et Le Parisien s’interrogent sur les raisons de cette flambée.

Avis aux voyageurs, partir en avion vous coûtera bien plus cher cette année. Après une flambée de 22 % l’année dernière par rapport à 2019, le prix des billets augmenterait cette fois de 25 %, comme l’a révélé Le Parisien à quelques mois à peine des vacances estivales.

D’après des données récoltées par le site Liligo.com au 3 mars pour des voyages cet été entre le 8 juillet et le 4 septembre, dévoilées par le quotidien francilien le 8 mars dernier, un aller-retour en Guadeloupe coûterait en moyenne 968 euros pour un adulte. Il s’agit là d’une augmentation de 41 % par rapport à 2022. La hausse serait du même ordre pour se rendre à Montréal, au Canada.

Les chiffres du site soulignent qu’un vol direction Saint-Denis, sur l'île de La Réunion, reviendrait 28 % plus cher (1 063 euros) et il vous faudrait ajouter 22 % du prix du billet de 2022 (253 euros) pour vous rendre sous le soleil de Marrakech, au Maroc. De son côté, "l'indice des prix du transport aérien de passagers" (IPTAP) souligne que les billets ont augmenté de 47,4 % depuis la métropole vers les Outre-mer, par rapport à janvier 2022.

Le rattrapage des années de pandémie

La hausse est indiscutable, mais pourquoi est-elle si importante maintenant, trois ans après le début de la pandémie ? Selon Guillaume Rostand, porte-parole du comparateur Liligo.com, qui s’est confié à nos confrères du Parisien, “les transporteurs ont perdu beaucoup d’argent pendant la crise sanitaire et veulent se refaire une santé.” Au moment de la reprise de la circulation internationale, “ils ont limité les hausses tarifaires pour ne pas compromettre la reprise du trafic”, a commenté Guillaume Rostand. Les compagnies souhaitent donc rattraper les mauvais résultats de 2020 et 2021.

En plus de cela, les compagnies souffrent de l’inflation importante, notamment sur le prix du kérosène, qui pèse entre 30 et 45 % du prix du billet. “Il faudrait, pour que le prix baisse, que le pétrole baisse radicalement, que l’inflation s’arrête”, a soutenu le porte-parole de Liligo.com sur BFM Business. Pour autant, pas sûr que cela ne freine les Français qui, selon Guillaume Rostand, “sacralisent les vacances et sécurisent leur budget”. Toutefois, certains ne pourront que partir moins loin et moins longtemps.

publié le 13 mars à 14h50, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux