Orange avec 6Medias, publié le samedi 04 février 2023 à 14h35
Le sponsor Team Banque Populaire est dans la tourmente après avoir annoncé ne pas soutenir la navigatrice Clarisse Crémer pour le prochain Vendée Globe. Selon eux, elle n’aura pas suffisamment de miles pour concourir, comme l'explique France Info.
La navigatrice Clarisse Crémer se retrouve privée de Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire, pour l’année 2024 après que son sponsor, le Team Banque Populaire a annoncé, jeudi, changer de skipper.
“Force est de constater que les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d'avoir un enfant", commente alors sur Instagram la navigatrice.
Révélation de l’édition 2022, elle devait concourir dans la catégorie Imoca, mais un nouveau point de règlement l’en empêchera.
Désormais, les skippers doivent obtenir des milles, en participant à des courses du circuit Imoca entre l'hiver 2021 et l'été 2024 afin d’être qualifiés. Clarisse Crémer est restée à quai pendant un temps, du fait de sa maternité et ses chances de se qualifier en sont amoindries. Le Team Banque Populaire soutient dans son communiqué avoir multiplié les échanges avec la SAEM Vendée dès l’été 2022 pour parvenir à un arrangement.
La ministre des Sports souhaite que le règlement permette “aux navigatrices de vivre sereinement leur maternité"
Mais les propositions du sponsor pour "que le règlement prenne en compte la situation des femmes et la question de la maternité dans le Vendée Globe" sont restées sans réponse, explique la Banque Populaire, selon France Info. L’organisation de la course justifie ses positions afin de préserver l’équité entre les coureurs. Pourtant, grâce à l’ancien règlement, Clarisse Crémer aurait été automatiquement qualifiée du fait de sa position de "finisheuse" lors de la précédente édition du Vendée Globe.
"A qui veut-on faire croire que de telles règles seraient équitables ? On a beau jeu de déplorer, ensuite, le faible nombre de femmes sur les lignes de départ", lance la skippeuse sur son compte Instagram.
Amélie Oudéa-Castéra, ministre de Sports, s’est entretenue avec les différentes parties à la suite de cette annonce, révèle France Info. Sur son compte Twitter, elle soutient que le règlement "devra impérativement évoluer pour permettre aux navigatrices de vivre sereinement leur maternité". Sur Twitter, le compte officiel de la course a lancé un appel pour que la navigatrice trouve un sponsor.