France

Une nouvelle taxe alcool : le gouvernement jette l'éponge, annonce le ministre des Comptes publics

C'était l'une des pistes envisagées par le Gouvernement afin de faire des économies dans le cadre du budget 2024. Le nouveau ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a finalement écarté une nouvelle taxe sur les alcools, alors que la profession est déjà fragilisée ces derniers temps.

Après les consultations médicales et le prix des médicaments, le Gouvernement envisageait de s'attaquer aux alcools en augmentant les taxes qui entourent leurs ventes. Mais face à la contestation qui menaçait, cette piste a finalement été écartée après l'intervention du nouveau ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, rapporte Sud Ouest, samedi 26 août. Dans les faits, le vin devait subir une augmentation de 3 centimes par bouteille vendue tandis que les alcools forts, eux, devaient augmenter de 1 à 2 centimes par bouteille. Mais devant une mesure critiquée au sein même de la majorité par une quarantaine de députés, le Gouvernement a fini par faire marche arrière. "On se bat pour protéger le pouvoir d'achat des Français et lutter contre l'inflation, et il serait contradictoire d'augmenter les taxes sur tel ou tel produit de consommation", a rappelé le nouveau ministre.

Bercy privé d'une centaine de millions d'euros

Il faut dire que ces derniers temps la profession, notamment dans le Bordelais, est sujette à de nombreuses difficultés, frappée de plein fouet par une épidémie de mildiou. L'élu bordelais et petit-fils de viticulteur n'entendait donc pas "fragiliser davantage" la filière viticole. Avec l'abandon de cette piste, Bercy se prive selon des hypothèses de travail de quelques centaines de millions d'euros, alors que dans le même temps le ministère doit combler un déficit de 3 000 milliards d'euros de dette publique. Pour y parvenir, d'autres pistes sont à l'étude : hausse de taxes sur les avions, les énergies fossiles ou les autoroutes.

Pour le moment, le ministre garde le mystère quant aux plans du Gouvernement, précisant "qu'il est normal, quand on prépare un budget, de regarder toutes les pistes posées sur la table". Et de conclure : "Nos meilleurs alliés pour redresser nos finances, ce sont la croissance, l'activité et l'emploi."

publié le 26 août à 20h48, Kévin Comby, 6Medias

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