Une nouvelle arnaque cible les restaurateurs et food-trucks dans le cadre des JO
© Pixabay - Un food truck
Des commerçants et restaurateurs sont victimes d’arnaques depuis plusieurs semaines. Des emplacements privilégiés leur sont proposés pour la période des Jeux olympiques, moyennant un acompte conséquent.
Les Jeux olympiques seront une période très importante pour les restaurateurs. Ils sont la promesse de beaucoup de touristes qui viendront consommer chez eux. Or, l’appât du gain était trop tentant pour les arnaqueurs, qui se sont empressés de mettre en place un système visant à voler ces commerçants, comme le rapportent nos confrères de BFMTV.
Le modus operandi est simple. Les restaurateurs reçoivent d’abord un mail reprenant avec précision les éléments de langage de la communication du comité olympique : "Nous sommes ravis de vous adresser la documentation essentielle pour faciliter la présélection de votre candidature. (…) En tant qu’expert culinaire, vous détenez la clé du succès de l’édition Paris 2024."
Magali Caillat, sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière, explique que ces personnes "procèdent comme des pêcheurs au chalut" en envoyant de nombreux mails et courriers, espérant que le plus de restaurateurs se feront avoir. Une quinzaine de plaintes ont alors été déposées en région parisienne et deux suspects ont été interpellés.
Une arnaque courante
L’approche des Jeux olympiques ne fait qu’accentuer un phénomène préexistant. Les grands événements sont synonymes de fortes recettes pour les restaurateurs et les commerçants.
La technique est simple et bien rodée. Une personne contacte un restaurateur et lui explique qu’un prestataire lui a fait faux bond pour un événement à venir. L’interlocuteur presse le restaurateur de lui donner sa réponse et lui demande un ou plusieurs acomptes. Le jour de l’événement, le restaurateur reçoit l’information que sa présence n’est plus nécessaire et qu’il va être remboursé. Or, ce remboursement n’arrive jamais.
C’est ce qu’il s’est passé pour Jean-Jacques, restaurateur, qui s’est confié à BFMTV. "Il m’a envoyé une facture et j’ai fait deux virements de 600 euros", explique-t-il. Une somme qu’il n’a pas encore récupérée alors que les faits se sont produits en novembre dernier. Il a porté plainte et monté un collectif pour permettre aux commerçants arnaqués de s’entraider.
publié le 17 février à 11h10, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias
