France

Une femme interpellée chez elle pour avoir insulté Emmanuel Macron sur Facebook

Une Saint-Martinghémoise a été interpellée après avoir insulté le président de la République sur les réseaux sociaux peu de temps avant son allocution du 22 mars dernier. Elle sera jugée le 20 juin prochain, rapporte La Voix du Nord.

C’est le genre de visite qu’on préférerait ne pas recevoir. Vendredi 24 mars, trois policiers sonnent à la porte de Valérie. La Saint-Martinghémoise apprend alors qu’elle est accusée d’outrage et insulte envers le président de la République et est placée en garde à vue, rapporte La Voix du Nord. “Je leur ai demandé si c’était une blague, c’est la première fois que je suis arrêtée”, rapporte-t-elle à nos confrères.

Jugée en juin

Si Valérie s’est retrouvée dans cette situation, c’est parce qu’une enquête a été ouverte, à la suite d’une plainte déposée par le sous-préfet de Saint-Omer. La Saint-Martinghémoise est en effet soupçonnée d’avoir écrit “Macron ordure” devant le dépôt de déchets d’Arques. On lui reproche également un message posté sur son compte Facebook le 21 mars, veille de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron. On peut y lire : “L’ordure va parler demain à 13 heures, pour les gens qui ne sont rien, c’est toujours à la télé que l’on trouve les ordures.”

Si Valérie nie totalement être l’auteure des tags en indiquant avoir “juste été prise en photo devant”, elle reconnaît être à l’origine de la publication. “C’est bien moi qui ai fait cette publication mais je voulais faire un jeu de mots et écrire "l’or dur", le correcteur a modifié et je n’ai pas relu avant d’envoyer. D’ailleurs, je ne le cite même pas”, se défend-elle auprès de La Voix du Nord. Elle a été présentée ce vendredi devant le procureur du tribunal de Saint-Omer, et sera jugée le 20 juin prochain pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique. Elle risque jusqu’à six mois de prison et 22 500 € d’amende.

Pour Valérie, il n’y a pas de doute, “on veut faire de moi un exemple”, s’indigne-t-elle auprès de nos confrères. “On est dans une période où l’intimidation est forte et elle se fait sur les militants. Je suis militante depuis une vingtaine d’années et s’il faut, je le serai encore pendant deux ans supplémentaires. On continuera à manifester et à publier mais je me relirai plus attentivement”, confie-t-elle.

publié le 29 mars à 16h10, Orange avec 6Medias

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