Une corrida espagnole avec mise à mort annoncée à Pérols, la SPA s’indigne
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La municipalité de Pérols (Hérault) a annoncé mardi 14 février l'organisation d’une corrida avec mise à mort en juillet 2023, selon Midi Libre. Ce retour à la tradition tauromachique espagnole a été dénoncé par la SPA dans un communiqué du 16 février.
Alors que la corrida fait l’objet d’une remise en question – depuis le dépôt d’une proposition de loi visant à l’interdire, finalement retirée en novembre 2022 – la municipalité de Pérols a annoncé un retour de la tradition tauromachique en juillet prochain. Une grande "novillada de toros bravos" doit y être organisée, c’est-à-dire un spectacle de tauromachie espagnole avec mise à mort, annonce Midi Libre. La SPA a réagi dès le jeudi 16 février dans un communiqué pour dénoncer cet événement.
En France, la corrida est tolérée par le droit français. Assimilée à un acte de cruauté selon le code pénal, cette forme de combat entre un homme et un taureau est autorisée "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
Une provocation ?
Les corridas se pratiquent ainsi encore dans les régions PACA, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, selon France Bleu. Cela représenterait entre 100 et 200 corridas organisées en France chaque année selon les estimations des différents organismes pro et anti corrida. Et près d’un millier de taureaux tués par an, d’après l'association No Corrida, toujours cité par France Bleu.
La SPA a déjà annoncé qu’elle portera plainte. Depuis des années, la Société de protection des animaux demande l'abolition complète de la corrida aux députés et sénateurs. "Il faut maintenant que le législateur supprime l’exception territoriale qui subsiste encore", conclut la SPA.
L’annonce de la ville de Pérols peut être vue comme une provocation après la publication, le 7 janvier 2023, d’une tribune dans Le Monde, cosignée par un élu animaliste de Montpellier, appelant à mieux encadrer la bouvine, c’est-à-dire un ensemble des traditions du milieu taurin venues du sud de la France. Une manifestation pour défendre la bouvine et la ruralité avait d’ailleurs réuni entre 13 000 et 15 000 personnes à Montpellier samedi 11 février, selon France Bleu.
publié le 17 février à 18h11, Orange avec 6Medias