France

"Une boîte de Pandore" : les syndicats vent debout après les propos d'une ministre sur le droit de grève

© Apaydin Alain/ABACA

Invitée de Sud Radio, mardi 20 février, la ministre Marie Lebec a évoqué la possibilité de "sanctuariser" certaines périodes sans grève dans les transports. "Ce qu'il faut sanctuariser c'est le droit de grève", a répliqué sur le réseau social X, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

Des propos qui ne passent pas auprès des syndicats. Invitée de Sud Radio, mardi 20 février, la ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement, Marie Lebec, a évoqué la possibilité de "sanctuariser" des périodes sans grève dans les transports. Des mots prononcés dans un contexte social tendu à la SNCF. Le week-end du 17 et 18 février, un mouvement social des contrôleurs a perturbé le trafic ferroviaire en pleines vacances scolaires.

Face à la pression d'une partie de la classe politique, au centre et à droite, l'exécutif avance sur un fil d'équilibriste. Marie Lebec a jugé "essentielle la question de la protection du droit de grève", tout en estimant que le "recours" à ce dernier pouvait "s'interroger quand a une mission de service de public". "Toutes les options sont ouvertes", a-t-elle indiqué.

“Ce qu’il faut sanctuariser, c’est le droit de grève”

Cette idée intervient alors que Les Républicains et des centristes du Sénat ont déposé une proposition de loi visant notamment à instaurer jusqu’à soixante jours “pendant lesquels il ne pourrait pas y avoir de préavis de grève”. Une proposition fustigée par les syndicats de travailleurs. Sur le réseau social X, Sophie Binet a plaidé en faveur d'une "sanctuari(sation) du droit de grève". La secrétaire générale de la CGT a rappelé que "le droit de grève" est un droit "inscrit dans la Constitution et dans les normes fondamentales du droit international".

Sa remise en cause constitue l'ouverture d'une "boîte de Pandore", a jugé le secrétaire général de l'UNSA-Ferroviaire, Didier Mathis, relayé par Le Monde. "C'est une ligne rouge", a martelé le secrétaire fédéral Julien Troccaz.

publié le 20 février à 17h50, Lila Bruandet, Antoine Grotteria 6Medias

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