Une baisse inédite depuis cinquante ans : les Français font de moins en moins l’amour
© Pexels - Plus de 25% des 18-24 ans ayant déjà eu des relations intimes, n’ont pas eu de rapport sexuel durant les douze mois précédents.
Mardi 6 février, un sondage Ifop réalisé au mois de janvier portant sur le rapport qu'entretenaient les Français avec le sexe a notamment révélé un net recul des relations sexuelles chez les jeunes, mais aussi de la notion de "devoir conjugal" chez les femmes.
Dans le lit des Français, la température a baissé. D’après un sondage Ifop réalisé en janvier et dévoilé mardi 6 février, les habitants et les habitantes de l’Hexagone ont en effet de moins en moins de relations sexuelles. Ainsi, 76 % des sondés ont eu un rapport sexuel au cours de l’année précédente, soit une baisse à un niveau jamais enregistré depuis cinquante ans. Alors que près de six Français sur dix déclaraient avoir en moyenne un rapport sexuel par semaine il y a quinze ans, ils ne sont plus que quatre sur dix aujourd’hui, rapporte BFMTV.
Les jeunes particulièrement concernés par la baisse d'activité sexuelle
Les jeunes sont particulièrement concernés par cette baisse d’activité sexuelle. Ainsi, plus de 25% des 18-24 ans ayant déjà eu des relations intimes, n’ont pas eu de rapport sexuel durant les douze mois précédents. À titre de comparaison, il y a une vingtaine d’années, ils étaient cinq fois moins. Et pour la moitié des personnes de cette tranche d’âge qui ont, elles, eu des rapports sexuels durant la même période, c’était à raison d’une fois par semaine. Un chiffre bien en-dessous des personnes âgées entre 25 à 50 ans.
Selon l’institut de sondage, cette baisse de l’activité sexuelle s’inscrit "dans un contexte de dissociation croissante entre conjugalité et sexualité". Autrement dit, parmi les Françaises, nombreuses sont celles qui désormais refusent de se forcer à avoir un rapport sexuel dans le souci de répondre à un pseudo devoir conjugal. Alors qu’elles étaient huit femmes sur dix à faire l’amour sans en avoir envie il y a quarante ans, elles sont désormais une sur deux. "Si le devoir conjugal n'a pas totalement disparu, cette enquête met en exergue la proportion croissante de Français qui parviennent à s'affranchir d'une certaine 'normalité sexuelle'", conclut François Kraus, directeur du pôle genre, sexualités et santé sexuelle de l'Ifop.
publié le 6 février à 12h40, Nathan Hallegot, 6Medias