Un syndicat agricole menace de sortir "les fourches" si un gouvernement de gauche arrive au pouvoir
© Lafargue Raphael/ABACA - Des agriculteurs de La Coordination rurale lors du mouvement de colère agricole. (image d'illustration)
La Coordination rurale, second syndicat des agriculteurs, s'est mobilisée, jeudi 11 juillet en marge de l'étape du Tour de France, pour faire part de ses craintes quant à l'éventuelle constitution d'un gouvernement de gauche. Le syndicat menace de lancer un nouveau mouvement de colère, rapporte Le Parisien.
Se dirige-t-on vers une nouvelle crise du monde agricole ? Quelques mois après les nombreux blocages d'agriculteurs sur les routes de l'Hexagone, qui ont débouché sur des annonces de Gabriel Attal en faveur du secteur, la Coordination rurale se montre inquiète du climat politique en France, rapporte Le Parisien, jeudi 11 juillet. Connu pour ses actions coups de poing, le second syndicat des agriculteurs, a menacé de sortir "les fourches" en cas d’entrée au gouvernement des écologistes ou des insoumis, après la majorité relative obtenue par le Nouveau Front populaire à l'Assemblée nationale, à l'issue des élections législatives.
Jeudi 11 juillet, plusieurs centaines d'agriculteurs se sont rassemblés dans le Lot-et-Garonne pour manifester lors du passage du Tour de France. "L’horreur absolue pour nous serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier ou un autre “tocard” ministre de l’Écologie ou de l’Agriculture", a déclaré à la presse Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture locale et également l’un des leaders du mouvement hivernal de colère agricole.
"On aurait préféré le RN"
"Le programme agricole de La France Insoumise, c’est l’assassinat pur et simple de l’agriculture française. On ne se laissera pas crever comme ça", a également fustigé Serge Bousquet-Cassagne. "On aurait préféré que le Rassemblement national soit au pouvoir, on ne les a jamais essayés", a poursuivi le dirigeant syndical, qui avait annoncé le mois dernier vouloir voter RN aux législatives. Mais au vu de la situation, "on préfère Attal, pour une raison simple : il a peur de nous", a-t-il mis en avant.
publié le 11 juillet à 19h06, Quentin Marchal, 6Medias