Un retour au calme en perspective ? Le bilan de la sixième nuit d’émeutes
© Abaca - Face aux émeutes, 45.000 policiers et gendarmes ont été déployés sur toute la France.
Après cinq nuits d’émeutes, les forces de l’ordre ont interpellé 157 personnes en France, selon BFMTV. Un bilan moins élevé que sur les nuits précédentes.
Serait-ce le premier signe d’un retour au calme en France, après la mort de Nahel qui a enflammé plusieurs villes dans le pays ? La nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet a été relativement calme, avec 157 interpellations dans toute la France, comme l’indique BFMTV.
Trois policiers et gendarmes ont été blessés dans la nuit, selon un bilan du ministère de l'Intérieur. Le patron de Beauvau, Gérald Darmanin, a également annoncé lundi 3 juillet sur Twitter qu'un jeune pompier de 24 ans a perdu la vie à Saint-Denis, alors qu'il tentait d'éteindre un feu de voitures dans un parking souterrain. Toutefois, pour l'heure, impossible de savoir s'il est mort dans le cadre d'une intervention en lien avec les émeutes de la nuit.
Vingt personnes ont été interpellées à Paris mais aucune tension n’a été signalée sur les Champs-Élysées, qui avaient subi le passage des émeutiers la nuit précédente. Une barricade avait notamment été érigée sur l’avenue. Pour rappel, 719 personnes avaient été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche.
Des actions plus isolées
Dans la soirée, les tensions repérées par les forces de l’ordre sont le fait de quelques groupes épars : "Quelques jeunes isolés que les policiers vont voir pour désamorcer et éviter les débordements", a précisé Zartoshte Bakhtiari, le maire de Neuilly-sur-Marne. Les policiers ont dû intervenir sur la commune et des gaz lacrymogènes ont été utilisées pour séparer les émeutiers mais le calme est rapidement revenu avant minuit.
Alors que plus de 200 élus et maires ont été particulièrement ciblés par les émeutiers en France, l’attaque du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses à la voiture bélier a choqué une grande partie de l’opinion publique. Ce lundi 3 juillet, un appel à une "mobilisation civique" devant les mairies, à 12 heures, a été lancé en soutien aux élus agressés pendant les émeutes. Ces derniers vont être reçus mardi 4 juillet à l’Élysée par le Emmanuel Macron.
publié le 3 juillet à 08h34, Orange avec 6Medias