Un pilote d’avion contrôlé ivre avant le décollage

© ABACA - Un pilote de la compagnie américaine United Airlines contrôlé ivre avant de décoller
Henry W, un commandant de bord, a été jugé mardi 25 juillet au tribunal de Bobigny après avoir été testé positif à l’alcool avant d'embarquer, rapporte Le Parisien.
Ivre avant de prendre le contrôle de l’avion ! Avec 1.32 g d’alcool par litre de sang, ce commandant de bord était bien hors des clous. Son taux d’alcool était bien supérieur au seuil de 0.2 g toléré par la réglementation européenne applicable aux pilotes d’avion. Cet employé de la compagnie américaine United Airlines a écopé de six mois de prison avec sursis et d’une d’interdiction de vol, annonce Le Parisien, mercredi 26 juillet. Un cas de figure assez rare pour le tribunal de Bobigny, où il a été jugé mardi en fin de journée. "On a assez rarement de conduite d’aéronef en état d’ébriété. Ce sont plutôt des délits routiers", soutient la présidente de l’audience de comparution immédiate.
Alors qu’il s’apprêtait à embarquer et à décoller en direction de Dallas à 15 h 55, mardi 25 juillet, ce citoyen américain de 63 ans a été testé positif à l’alcool par la gendarmerie des transports aériens de Roissy. Le sexagénaire présentait "des signes d’ivresse manifeste" : "Il titubait légèrement, il avait les yeux vitreux et la bouche pâteuse", a indiqué la gendarmerie, citée par le quotidien.
"Vous avez fait courir un risque à 267 passagers."
En garde à vue, le pilote a expliqué s’être référé aux réglementations américaines et n’avoir bu "que deux verres de vin". "Nous ne devons pas boire huit heures avant un vol. Ma compagnie fixe la limite à 10 heures", s’est défendu Henry W. Cela n’a cependant pas suffi à convaincre la présidente de l’audience du tribunal français qui le soupçonne d’avoir consommé de plus grosses quantités d’alcool.
"Vous avez failli à votre devoir d’exemplarité. Vous avez fait courir un risque à 267 passagers", lui a soutenu la procureure Marina Kieny. En plus de sa sanction en France, ce pilote, qui cumule plus de 28 ans d’expérience, risque des sanctions supplémentaires aux Etats-Unis.
publié le 26 juillet à 15h39, Keltoum Lehbab, 6Medias