France

Un incontournable plat lyonnais bientôt au patrimoine immatériel de l’Unesco ?

© Pixabay - Le mâchon pourrait bientôt être inscrit au patrimoine immatériel de l'UNSECO

Une association lyonnaise tente d’inscrire le mâchon, repas traditionnel des canuts, au patrimoine immatériel de l’Unesco afin de préserver cette tradition vieille de 173 ans, rapporte France 3.

Si la baguette de pain y a eu droit, pourquoi pas le mâchon lyonnais ? Ce repas traditionnel des canuts, tisserands de la soie sur les machines à tisser basés à Lyon, pourrait bien être inscrit prochainement au patrimoine immatériel de l’Unesco, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, vendredi 10 mars.

L’association du Mâchon fidésien prépare un dossier aussi complet que ce festin, afin de convaincre l’institution de sauvegarder et de protéger ce patrimoine culturel lyonnais vieux de 173 ans.

Le mâchon, un repas complet et convivial

Mais qu’est-ce que le mâchon exactement ? Il s’agit d’un repas complet, servi tôt le matin, où l’on retrouve des œufs pochés, de la sauce Nantua aux écrevisses, du saucisson pistaché au vin, de la cochonnaille et des plats de tripes. Plus qu’un repas copieux, c’était le rendez-vous fédérateur où se retrouvaient toutes les classes sociales.

Un moment de convivialité, que Maxime Caminale, président de l’association du Mâchon fidésien, entretient encore aujourd’hui. “Toute la société humaine se retrouve en un seul et même endroit. Le mâchon, c'est ça. Le côté fédérateur, ce n'est pas un concept, c'est une réalité”, raconte-t-il à nos confrères.

Sur le papier, le festin coche toutes les cases pour être intégré au patrimoine immatériel de l'Unesco : tradition et modernité, savoir-faire et savoir-être… Pour appuyer son dossier, Maxime Caminale a démarché les différentes institutions, mais également les collectivités, les confréries, les restaurateurs au niveau local et sur la capitale.

D’autant que le mâchon attire une clientère de plus en plus jeune. "C'était un peu passé de mode, mais là, on a de plus en plus de demandes de jeunes entre 18 et 30 ans qui veulent mâchonner », partage à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes Benoît Josserand, propriétaire du Café du Jura à Lyon.

publié le 10 mars à 20h50, Orange avec 6Medias

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