Un homme a été déchu de sa nationalité pour avoir tenté d'attaquer des militaires en 2017
© Abd Rabbo Ammar/ABACA - Des militaires de l'opération Sentinelle.
Le 5 août 2017, un homme tentait d'attaquer des militaires avec un couteau. Incarcéré et déchu de sa nationalité depuis, il était interné en hôpital psychiatrique, rapporte BFMTV.
"Par décret en date du 22 août 2024, sur l'avis conforme du Conseil d'État, est déchu de la nationalité française", Mamoye D., "né le 7 août 1998 à Ouloumbonny (Mauritanie)", peut-on lire dans le Journal Officiel du samedi 24 juin.
Le 5 août 2017, un peu moins de deux ans après les attentats djihadistes du 13 novembre 2015 qui ont secoué la France. Ce jour d'été, un homme alors âgé de 19 ans et admis en hôpital psychiatrique franchit un portique aux alentours de la Tour Eiffel. Il était en permission de sortie. Très vite, Mamoye D. sort un couteau et crie "Allah Akbar".
Trouble mental, idéologie et responsabilité pénale
Des militaires de l'opération Sentinelle lui ordonnent de poser son arme à terre. Il s'éxecute, sans opposer la moindre résistance et finit par être interpellé. En garde à vue, il déclare aux policiers : "Si j'avais tué des militaires, j'aurais crié la victoire de Daech contre la France. (...) Je voulais les décapiter." Il déclare également être en lien avec des membres du groupe État islamique en zone irako-syrienne. Tout était faux.
Connu des services de police, il avait déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique au cours de son adolescence. Si un premier expert avait conclu à l'abolition de son discernement, deux autres experts temporisèrent a posteriori. Ils ne retiennent qu'une altération du discernement, ce qui permet alors un procès.
publié le 24 août à 14h59, Gabriel Gadré, 6Médias