Un effet boule de neige ? La crise du logement pourrait bien entraîner une crise de l’emploi
© ANDBZ/ABACA - Paris fait partie des villes le plus sous tension sur le marché de l'immobilier.
C'est un gros caillou dans le marché de l'emploi. Faute de logement, beaucoup de candidats prennent la décision de refuser certains postes, selon une étude menée par HelloWork, dévoilée par Europe 1. Un choix lourd de conséquences, puisque les entreprises pourraient être contraintes de procéder à une réduction de leurs recrutements.
La crise de l'immobilier va-t-elle entraîner une crise désastreuse de l'emploi ? C'est en tout cas ce que laisse croire une étude menée par la plateforme spécialisée dans le recrutement HelloWork et que révèle Europe 1, jeudi 12 octobre. Selon cette dernière, de plus en plus de candidats renonceraient à des postes, faute de logement disponible ou accessible. Une anomalie qui aurait pour conséquence de gripper la mobilité de l'emploi, obligeant les entreprises à limiter le nombre de postes ouverts à candidature.
Le nombre d'offres d'emploi à la baisse
Alors même qu'ils cochent toutes les cases sur leur CV pour prétendre à un poste, beaucoup de candidats renoncent finalement à pourvoir ce dernier, faute d'avoir trouvé un logement. Une situation qui inquiète de plus en plus les entreprises qui ont décidé d'adapter leurs recrutements ces dernières semaines. Ainsi, avec 2,3 millions d'offres postées sur sa plateforme au troisième trimestre, HelloWork enregistre une dynamique à la baisse sur le marché de l'emploi. Selon David Beaurepaire, le directeur délégué de la plateforme, "ce gel du marché de l'immobilier par rebond peut avoir un impact sur le marché de l'emploi parce que cette moindre mobilité géographique et donc professionnelle des candidats va limiter le nombre de postes qui vont s'ouvrir".
Faute de solution pérenne pour satisfaire aux exigences des propriétaires immobiliers, les candidats à certains postes, et notamment les jeunes, doivent donc s'adapter. Par conséquent, un certain nombre de jeunes actifs arrivés sur le marché du travail dans des villes sous tension au niveau de l'immobilier décident de passer par une colocation pour se loger. Grâce à des plateformes diverses, ces derniers peuvent ainsi prétendre à des postes pour lesquels ils n'auraient pas forcément postulé auparavant, en raison d'un dossier considéré comme fragile par les propriétaires de biens à louer.
publié le 12 octobre à 07h58, Kévin Comby, 6Medias